Crescendo Magazine: Nielsen et Szymanowski, de belles cartes de visite pour la violoniste Anna Agafia
"La jeune violoniste danoise Anna Agafia (°1996), actuellement artiste en résidence à la Chapelle musicale Reine Elisabeth, a obtenu en 2022 le Prix Thierry Scherz, parrainé par la Fondation Pro Scientia et Arte et les Amis des Sommets musicaux de la cité suisse de Gstaad. Décédé prématurément en 2014 à l’âge de 41 ans, Thierry Scherz était directeur artistique de ces Sommets musicaux. Comme l’explique une note jointe, ce Prix, mis sur pied en 2002, vise à récompenser, chaque année, un jeune musicien en lui offrant la possibilité d’enregistrer un CD avec orchestre, produit par Claves Records. Par le passé, Liviu Prunaru, Joseph Moog, Nicolas Altstaedt, Soo Hyun Park, Anastasia Kobekina ou Timothy Ridout en ont bénéficié. C’est donc le tour d’Anna Agafia, issue d’une famille où le père, danois, est saxophoniste et dirige une école de musique à Copenhague, et la mère, ukrainienne, est organiste et cheffe de chœur ; d’autres membres de la fratrie pratiquent aussi la musique.
Anna Agafia nous convainc aisément de son talent dans ce Nielsen composé en 1911 et construit en deux parties. Chacune commence par une calme introduction, bientôt suivie d’une section rapide qui consiste, dans le premier mouvement, en un Allegro cavallerésco, et dans le second, en un fantasque Allegro scherzando. Avec son violon Guarnerius de 1730/33, Le Sphinx, qui lui est prêté, Anna Agafia surmonte les embûches d’une partition complexe qui se révèle par moments éperdument lyrique et oppose souvent la soliste à une masse orchestrale.
Elle se révèle, selon la nécessité, capable de dialogue, de sûreté, de passion, de mélancolie aussi, sans oublier la tension qui traverse l’œuvre. Mais c’est dans Szymanowski qu’Anna Agafia nous paraît s’épanouir totalement. Elle se lance avec fougue et un tempérament généreux dans ce Concerto n° 2 de 1933, œuvre de fin de vie que l’on situe dans la période folklorique du compositeur dont le ballet-pantomime Harnasie, cher à Serge Lifar, fait partie, et dont une particularité est d’insérer une partie de piano dans l’orchestre. La soliste, dans sa version, illustre ses propos sur l’œuvre signalés ci-avant. Elle en donne une version brillante, au lyrisme vigoureux, avec de superbes sonorités chantantes. [..]"
Crescendo Magazine, Jean Lacroix, mars 2023
Anna Agafia nous convainc aisément de son talent dans ce Nielsen composé en 1911 et construit en deux parties. Chacune commence par une calme introduction, bientôt suivie d’une section rapide qui consiste, dans le premier mouvement, en un Allegro cavallerésco, et dans le second, en un fantasque Allegro scherzando. Avec son violon Guarnerius de 1730/33, Le Sphinx, qui lui est prêté, Anna Agafia surmonte les embûches d’une partition complexe qui se révèle par moments éperdument lyrique et oppose souvent la soliste à une masse orchestrale.
Elle se révèle, selon la nécessité, capable de dialogue, de sûreté, de passion, de mélancolie aussi, sans oublier la tension qui traverse l’œuvre. Mais c’est dans Szymanowski qu’Anna Agafia nous paraît s’épanouir totalement. Elle se lance avec fougue et un tempérament généreux dans ce Concerto n° 2 de 1933, œuvre de fin de vie que l’on situe dans la période folklorique du compositeur dont le ballet-pantomime Harnasie, cher à Serge Lifar, fait partie, et dont une particularité est d’insérer une partie de piano dans l’orchestre. La soliste, dans sa version, illustre ses propos sur l’œuvre signalés ci-avant. Elle en donne une version brillante, au lyrisme vigoureux, avec de superbes sonorités chantantes. [..]"
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