(2021) Pierre et le Loup, Op. 67 - Le Carnaval des animaux
Catégorie(s): Orchestral Piano Répertoire
Instrument(s): Piano
Compositeur principal: Sergei Prokofiev
Orchestre: Musikkollegium Winterthur
Chef: Roberto González-Monjas
Nb CD(s): 1
N° de catalogue:
CD 3047
Sortie: 10.12.2021
EAN/UPC: 7619931304724
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PIERRE ET LE LOUP, OP. 67 - LE CARNAVAL DES ANIMAUX
DES ANIMAUX ENCHANTEURS
Les deux oeuvres sont des classiques des concerts pour enfants qui connaissent un même succès mondial : le conte musical « Pierre et le loup » de Prokofiev et « Le Carnaval des animaux » de Camille Saint-Saëns, que ce dernier a décrit – probablement avec un clin d’oeil – comme une « Grande fantaisie zoologique ». Est-ce que l’essentiel est ainsi dit ? Pas du tout. Car la question se pose de savoir pourquoi les adultes apprécient autant que les enfants l’histoire du brave Pierre et du méchant loup. Cela a sans doute à voir avec la géniale musique de Prokofiev. Il faut en outre se souvenir que Saint-Saëns a composé son « Carnaval » pour un concert privé à domicile, c›est-à-dire pour le divertissement d’adultes. Et ces derniers ne pouvaient apparemment pas se retenir de rire, si bien que le compositeur a soudain pris peur et a strictement interdit la publication de son oeuvre charmante, craignant que ses oeuvres sérieuses ne soient dès lors plus prises au sérieux. D’une certaine façon, on lui a donné raison : en termes de popularité auprès des jeunes et moins jeunes, aucune autre oeuvre de Saint-Saëns ne peut rivaliser avec le « Carnaval des animaux ».
Une « Marche royale » ouvre l’oeuvre; on entend clairement un lion royal qui ouvre sa gueule pour pousser un grand rugissement. Suivent des gloussements excités des poules et des coqs, avant qu’un hémione ne traverse la scène imaginaire (ou plutôt les touches des deux pianos). Les tortues qui se traînent lentement et de façon primitive sont particulièrement drôles, justement parce qu’elles évoluent sur un cancan animé de Jacques Offenbach – même les chers collègues compositeurs ne sont pas à l›abri des moqueries affectueuses de Saint-Saëns... On retrouve un peu la même chose avec l'éléphant (pour le plus grand animal, le plus grand instrument : la contrebasse), qui fait sa lourde apparition sur la légère « Danse des Sylphes » d’Hector Berlioz. Direction l’Australie ensuite, pour voir les kangourous. On peut même observer ici des poissons argentés, du moins dans un aquarium. Les ânes (avec leurs braiements typiques « hi-han ») sont présentés comme des « personnages à longues oreilles ». L’appel lointain du coucou à la clarinette est empreint de romantisme. Au milieu du gazouillis animé d’innombrables oiseaux peuplant une volière, le sifflement particulièrement noble d’un petit oiseau laisse une impression durable.
Werner Pfister
***
Henri Dès (Récitant)
Extraordinaire !
Ce mot résume parfaitement la carrière d’Henri Dès. Parce que le papa de La petite Charlotte est certainement le seul dans son domaine à avoir traversé les décennies sans tomber dans la désuétude.
Au contraire, ce sont l’énergie et la fraîcheur qui ont caractérisé chacune de ses compositions, album après album. De mélasse à casse-pieds en passant par Les bêtises à l’école ou Le beau tambour, ses musiques vous trottent dans la tête, ses arrangements sont toujours surprenants. Ses mots sonnent juste, se fondent dans le quotidien des enfants, du lever au coucher, en passant par les rêves. Et même en abordant les cauchemars, parce que dans l’univers d’Henri Dès, tout n’est pas rose bonbon. Les petits bonheurs côtoient les grandes émotions, les éclats de rire sèchent les larmes.
En concert, c’est une véritable bouffée de générosité et de positivité qui porte un public multigénérationnel ! Entre le chanteur, les musiciens et les spectateurs, la complicité s’installe dès les premières notes. 50 ans de carrière, 200 chansons, 4.5 millions d’albums vendus, 30 écoles qui portent son nom, une centaine de fois l’Olympia, 15 disques d’or, une mélodie composée pour le carillon de la cathédrale de Genève, une entrée dans le Larousse 2012, une web radio qui passe ses chansons 24 heures sur 24 et surtout un nombre incalculable de lumières dans les yeux des enfants.
Oui, c’est bien ce qui s’appelle un parcours extraordinaire.
***
Le Musikkollegium Winterthur
Winterthur s’impose dans le paysage culturel européen non seulement par le biais de ses collections d’art, mais aussi grâce à son orchestre symphonique, le Musikkollegium Winterthur. La formation entame la saison 2021/22 avec un nouvel élan sous la direction du jeune chef attitré Roberto González-Monjas. La longue histoire du Musikkollegium Winterthur, qui remonte à l’année 1629, a laissé des marques qui se perpétuent. L’engagement des familles bourgeoises du XVIIIe siècle est assuré aujourd’hui par les nombreux membres de l’association. La salle Stadthaus du XIXe siècle, conçue par Gottfried Semper, a été ouverte la même année que le Musikverein de Vienne. Le début du XXe siècle a été particulièrement marquant dans l’histoire de l’orchestre. Le mécène Werner Reinhart et le chef d’orchestre Hermann Scherchen ont fait de Winterthur un centre de la vie musicale européenne. Igor Stravinsky, Richard Strauss et Anton Webern y ont séjourné, tout comme Clara Haskil et Wilhelm Furtwängler.
Un héritage qui n’est pas sans suites : aucun autre orchestre symphonique suisse ne se consacre à la musique moderne aussi naturellement que le Musikkollegium Winterthur. S’y ajoutent des créations mondiales, dont les plus récentes sont l’oeuvre de Richard Dubugnon, Johannes Maria Staud ou David Philip Hefti. Le concours de composition « Rychenberg Competition », auquel participent des compositeurs provenant de plus de 30 pays, a renforcé l’attention internationale durant la saison 2019/20. Le répertoire de l’orchestre se concentre par ailleurs sur la période classique et le début du romantisme. Cet orchestre flexible se plait aussi à jeter un éclairage nouveau sur les grandes symphonies, comme celles de Brahms, qui font l’objet de l’un des derniers enregistrements de l’orchestre. Le Musikkollegium Winterthur participe aussi régulièrement à des productions lyriques et chorégraphiques en collaboration avec l’Opéra de Zurich et le Théâtre de Winterthur. Une quarantaine de concerts par saison ainsi que des tournées à l’étranger et un riche programme de médiation musicale permettent en outre à l’orchestre de se distinguer.
Nombreuses sont les personnalités qui ont contribué à établir la qualité de l’orchestre : d’anciens chefs attitrés comme Franz Welser-Möst, Heinrich Schiff et Thomas Zehetmair, des chefs invités réguliers comme Heinz Holliger, Reinhard Goebel et Michael Sanderling, mais aussi des solistes de renommée internationale qui ont toujours plaisir à revenir se produire avec l’orchestre zurichois. Yuja Wang, Andreas Ottensamer, Sir András Schiff, Ian Bostridge et Patricia Kopatchinskaja comptent parmi les invités réguliers du Musikkollegium Winterthur.
***
Roberto González-Monjas (Direction)
Très demandé comme chef d’orchestre et violoniste, Roberto González- Monjas s’est rapidement fait un nom sur la scène internationale. Il est le chef attitré du Musikkollegium Winterthur ainsi que chef principal et conseiller artistique du Dalasinfoniettan (Suède). Pédagogue passionné et promoteur d’une nouvelle génération de musiciens talentueux, Roberto González-Monjas a fondé avec la complicité du chef d’orchestre Alejandro Posada l’Iberacademy à Medellín, en Colombie.
L’objectif de cette institution est de créer un modèle efficace et durable d’éducation musicale en Amérique latine qui se concentre sur les milieux défavorisés de la population et encourage des jeunes musiciens très talentueux. Il est également professeur de violon à la Guildhall School of Music & Drama et dirige régulièrement l’orchestre de chambre et l’orchestre symphonique de cette école au Barbican Hall de Londres. Roberto González-Monjas a précédemment été violon solo de l’Orchestra dell’Accademia Nazionale di Santa Cecilia pendant six ans et violon solo du Musikkollegium Winterthur jusqu’en 2021.
(2021) Pierre et le Loup, Op. 67 - Le Carnaval des animaux - CD 3047
DES ANIMAUX ENCHANTEURS
Les deux oeuvres sont des classiques des concerts pour enfants qui connaissent un même succès mondial : le conte musical « Pierre et le loup » de Prokofiev et « Le Carnaval des animaux » de Camille Saint-Saëns, que ce dernier a décrit – probablement avec un clin d’oeil – comme une « Grande fantaisie zoologique ». Est-ce que l’essentiel est ainsi dit ? Pas du tout. Car la question se pose de savoir pourquoi les adultes apprécient autant que les enfants l’histoire du brave Pierre et du méchant loup. Cela a sans doute à voir avec la géniale musique de Prokofiev. Il faut en outre se souvenir que Saint-Saëns a composé son « Carnaval » pour un concert privé à domicile, c›est-à-dire pour le divertissement d’adultes. Et ces derniers ne pouvaient apparemment pas se retenir de rire, si bien que le compositeur a soudain pris peur et a strictement interdit la publication de son oeuvre charmante, craignant que ses oeuvres sérieuses ne soient dès lors plus prises au sérieux. D’une certaine façon, on lui a donné raison : en termes de popularité auprès des jeunes et moins jeunes, aucune autre oeuvre de Saint-Saëns ne peut rivaliser avec le « Carnaval des animaux ».
Une « Marche royale » ouvre l’oeuvre; on entend clairement un lion royal qui ouvre sa gueule pour pousser un grand rugissement. Suivent des gloussements excités des poules et des coqs, avant qu’un hémione ne traverse la scène imaginaire (ou plutôt les touches des deux pianos). Les tortues qui se traînent lentement et de façon primitive sont particulièrement drôles, justement parce qu’elles évoluent sur un cancan animé de Jacques Offenbach – même les chers collègues compositeurs ne sont pas à l›abri des moqueries affectueuses de Saint-Saëns... On retrouve un peu la même chose avec l'éléphant (pour le plus grand animal, le plus grand instrument : la contrebasse), qui fait sa lourde apparition sur la légère « Danse des Sylphes » d’Hector Berlioz. Direction l’Australie ensuite, pour voir les kangourous. On peut même observer ici des poissons argentés, du moins dans un aquarium. Les ânes (avec leurs braiements typiques « hi-han ») sont présentés comme des « personnages à longues oreilles ». L’appel lointain du coucou à la clarinette est empreint de romantisme. Au milieu du gazouillis animé d’innombrables oiseaux peuplant une volière, le sifflement particulièrement noble d’un petit oiseau laisse une impression durable.
Werner Pfister
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Henri Dès (Récitant)
Extraordinaire !
Ce mot résume parfaitement la carrière d’Henri Dès. Parce que le papa de La petite Charlotte est certainement le seul dans son domaine à avoir traversé les décennies sans tomber dans la désuétude.
Au contraire, ce sont l’énergie et la fraîcheur qui ont caractérisé chacune de ses compositions, album après album. De mélasse à casse-pieds en passant par Les bêtises à l’école ou Le beau tambour, ses musiques vous trottent dans la tête, ses arrangements sont toujours surprenants. Ses mots sonnent juste, se fondent dans le quotidien des enfants, du lever au coucher, en passant par les rêves. Et même en abordant les cauchemars, parce que dans l’univers d’Henri Dès, tout n’est pas rose bonbon. Les petits bonheurs côtoient les grandes émotions, les éclats de rire sèchent les larmes.
En concert, c’est une véritable bouffée de générosité et de positivité qui porte un public multigénérationnel ! Entre le chanteur, les musiciens et les spectateurs, la complicité s’installe dès les premières notes. 50 ans de carrière, 200 chansons, 4.5 millions d’albums vendus, 30 écoles qui portent son nom, une centaine de fois l’Olympia, 15 disques d’or, une mélodie composée pour le carillon de la cathédrale de Genève, une entrée dans le Larousse 2012, une web radio qui passe ses chansons 24 heures sur 24 et surtout un nombre incalculable de lumières dans les yeux des enfants.
Oui, c’est bien ce qui s’appelle un parcours extraordinaire.
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Le Musikkollegium Winterthur
Winterthur s’impose dans le paysage culturel européen non seulement par le biais de ses collections d’art, mais aussi grâce à son orchestre symphonique, le Musikkollegium Winterthur. La formation entame la saison 2021/22 avec un nouvel élan sous la direction du jeune chef attitré Roberto González-Monjas. La longue histoire du Musikkollegium Winterthur, qui remonte à l’année 1629, a laissé des marques qui se perpétuent. L’engagement des familles bourgeoises du XVIIIe siècle est assuré aujourd’hui par les nombreux membres de l’association. La salle Stadthaus du XIXe siècle, conçue par Gottfried Semper, a été ouverte la même année que le Musikverein de Vienne. Le début du XXe siècle a été particulièrement marquant dans l’histoire de l’orchestre. Le mécène Werner Reinhart et le chef d’orchestre Hermann Scherchen ont fait de Winterthur un centre de la vie musicale européenne. Igor Stravinsky, Richard Strauss et Anton Webern y ont séjourné, tout comme Clara Haskil et Wilhelm Furtwängler.
Un héritage qui n’est pas sans suites : aucun autre orchestre symphonique suisse ne se consacre à la musique moderne aussi naturellement que le Musikkollegium Winterthur. S’y ajoutent des créations mondiales, dont les plus récentes sont l’oeuvre de Richard Dubugnon, Johannes Maria Staud ou David Philip Hefti. Le concours de composition « Rychenberg Competition », auquel participent des compositeurs provenant de plus de 30 pays, a renforcé l’attention internationale durant la saison 2019/20. Le répertoire de l’orchestre se concentre par ailleurs sur la période classique et le début du romantisme. Cet orchestre flexible se plait aussi à jeter un éclairage nouveau sur les grandes symphonies, comme celles de Brahms, qui font l’objet de l’un des derniers enregistrements de l’orchestre. Le Musikkollegium Winterthur participe aussi régulièrement à des productions lyriques et chorégraphiques en collaboration avec l’Opéra de Zurich et le Théâtre de Winterthur. Une quarantaine de concerts par saison ainsi que des tournées à l’étranger et un riche programme de médiation musicale permettent en outre à l’orchestre de se distinguer.
Nombreuses sont les personnalités qui ont contribué à établir la qualité de l’orchestre : d’anciens chefs attitrés comme Franz Welser-Möst, Heinrich Schiff et Thomas Zehetmair, des chefs invités réguliers comme Heinz Holliger, Reinhard Goebel et Michael Sanderling, mais aussi des solistes de renommée internationale qui ont toujours plaisir à revenir se produire avec l’orchestre zurichois. Yuja Wang, Andreas Ottensamer, Sir András Schiff, Ian Bostridge et Patricia Kopatchinskaja comptent parmi les invités réguliers du Musikkollegium Winterthur.
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Roberto González-Monjas (Direction)
Très demandé comme chef d’orchestre et violoniste, Roberto González- Monjas s’est rapidement fait un nom sur la scène internationale. Il est le chef attitré du Musikkollegium Winterthur ainsi que chef principal et conseiller artistique du Dalasinfoniettan (Suède). Pédagogue passionné et promoteur d’une nouvelle génération de musiciens talentueux, Roberto González-Monjas a fondé avec la complicité du chef d’orchestre Alejandro Posada l’Iberacademy à Medellín, en Colombie.
L’objectif de cette institution est de créer un modèle efficace et durable d’éducation musicale en Amérique latine qui se concentre sur les milieux défavorisés de la population et encourage des jeunes musiciens très talentueux. Il est également professeur de violon à la Guildhall School of Music & Drama et dirige régulièrement l’orchestre de chambre et l’orchestre symphonique de cette école au Barbican Hall de Londres. Roberto González-Monjas a précédemment été violon solo de l’Orchestra dell’Accademia Nazionale di Santa Cecilia pendant six ans et violon solo du Musikkollegium Winterthur jusqu’en 2021.
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