(2024) «LIEBER FREUND» Sonatas by Brahms, Röntgen & von Herzogenberg
Catégorie(s): Musique de Chambre Piano
Instrument(s): Violoncelle Piano
Compositeur principal: Compositeurs multiples (voir les collections)
Nb CD(s): 1
N° de catalogue:
CD 3098
Sortie: 13.09.2024
EAN/UPC: 7619931309828
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«LIEBER FREUND» SONATAS BY BRAHMS, RÖNTGEN & VON HERZOGENBERG
Cher ami : Brahms, Herzogenberg et Röntgen
En 1874, Heinrich von Herzogenberg (1843-1900) organise à Leipzig des festivités Brahms durant lesquelles les deux hommes se lient d’amitié. Brahms (1833-1897) y rencontre aussi Julius Röntgen (1855-1932). Par la suite, les trois hommes se côtoient dans ce qu’on appelle le cercle brahmsien.Figure centrale de ce réseau professionnel et amical, Brahms en retire de nombreux avantages. Entre 1874 et 1892, il envoie presque tous ses manuscrits à Elisabeth von Herzogenberg (1847-1892) – son ancienne élève de piano, qui a épousé H. von Herzogenberg – pour obtenir ses conseils, parmi ceux qu’il prise le plus avec ceux de la pianiste et compositrice Clara Schumann, autre figure de proue du cercle. Les réunions de ce groupe offrent la possibilité à Brahms de tester des œuvres avant leur création ou leur publication. En outre, la mémoire exceptionnelle et le talent de pianiste d’E. von Herzogenberg lui permettent de rejouer les pièces entendues qui ne sont pas encore éditées et de favoriser ainsi leur diffusion. Ce réseau est essentiel pour la reconnaissance de Brahms, toutefois son rôle est peu connu car ses membres, dominés par les idées de génie et d’inspiration, effacent les traces de leur aide pour laisser briller seule leur idole.
La Sonate pour violoncelle et piano n° 1 est la première sonate écrite par Brahms. Sa genèse reflète ses difficultés avec le genre : après avoir écrit deux mouvements en 1862, il renonce car le résultat lui semble déséquilibré. Lorsqu’il la reprend en 1865, il compose un nouveau mouvement lent et en ajoute un troisième. Dédiée à son ami violoncelliste Josef Gänsbacher, cette œuvre rencontre le succès lors de sa création à Leipzig en 1871.
L’aspiration à une écriture musicale dense explique les difficultés de Brahms avec un genre qui, traditionnellement, polarise les voix en cantonnant le piano à l’accompagnement. Le choix d’un instrument grave comme le violoncelle lui permet de donner aux deux instruments successivement la primauté mélodique et le rôle d’accompagnateur, ce qui transparaît dès le début du premier mouvement de forme sonate. Le premier groupe thématique fait dialoguer les instruments, alors que le deuxième exemplifie la manière dont Brahms élabore une cellule pour créer un thème et que le troisième évoque des souvenirs arcadiens grâce au bourdon de quintes creuses du violoncelle. Le deuxième mouvement est formé d’un menuet léger et d’un trio lyrique avant une reprise du menuet. Le troisième mouvement débute par une quasi-citation de l’Art de la fugue de Bach. Le fugato initial s’intègre ensuite à une forme sonate, rappelant le procédé utilisé par Mozart dans le final de sa Symphonie Jupiter.
Enfant prodige, Julius Röntgen est né dans une famille musicienne de Leipzig. À quatorze ans, son duo pour violon et alto est joué par son père et Joseph Joachim, célèbre violoniste et membre du cercle brahmsien. Il participe aux concerts du Bach-Verein dirigé par H. von Herzogenberg et devient un ami proche du couple. En 1878, il est nommé professeur de piano à Amsterdam, où il contribue à la fondation du Conservatoire en 1884. Il s’établit comme un des piliers de la vie musicale des Pays-Bas et y fait connaître la musique de Brahms. Il partage avec Brahms et H. von Herzogenberg un intérêt pour la musique de Bach, dont il donne la première exécution hollandaise de sa Messe en si mineur. Sa grande connaissance de la vie musicale internationale et sa curiosité l’ont mené à des expériences bitonales et atonales à la fin de sa carrière.
Accompagnateur recherché, Röntgen a notamment effectué des tournées internationales avec le violoncelliste Pablo Casals, pour lequel il a composé trois sonates pour violoncelle et piano, dont l’op. 56 créé en 1907. Le premier mouvement débute par un thème lyrique au violoncelle. Après un deuxième thème truffé de demi-tons, Röntgen insère des passages énergiques qui créent des ruptures. Le deuxième mouvement repose sur des motifs répétés et souvent syncopés. Le piano joue surtout en octaves parallèles, parfois doublé par le violoncelle créant une symbiose envoûtante. Le troisième mouvement propose un thème balancé accompagné par un contrechant lyrique du violoncelle. Le quatrième mouvement est de caractère emporté, avec de nombreuses hémioles. Toutefois, Röntgen s’en éloigne par une citation d’une partie du texte du chœur final de la Passion selon St.-Matthieu de Bach dans un passage solo du piano. Ce thème est repris à plusieurs reprises et conclut le mouvement dans un apaisement qui correspond au texte évoquant une conscience angoissée qui trouve le repos.
Co-fondateur du Bach-Verein en 1874, H. von Herzogenberg dirige notamment les cantates de Bach qui n’étaient alors presque jamais jouées. Malgré cet intérêt pour la musique ancienne, il avait débuté sa carrière à Graz avec des pièces à l’esthétique wagnérienne. Après une période placée sous l’influence de Brahms, il rencontre le théologien Friedrich Spitta à Heiden en 1893. Bien que catholique, il compose alors beaucoup de musique d’église protestante. Sa technique de composition exceptionnelle et son excellente connaissance de la musique présente et passée lui ont permis d’écrire des pages abouties dans des styles très différents.
H. von Herzogenberg écrit sa Sonate pour violoncelle et piano n° 1, publiée en 1886, alors qu’il vient d’être nommé professeur de composition à la Königliche Hochschule für Musik à Berlin. Il la dédie à Robert Hausmann, le violoncelliste du Quatuor Joachim. Pour lui, le violoncelle permet de représenter la colère, car la position de l’instrumentiste donne l’impression qu’elle ou il a saisi un ennemi au collet. Le début fortissimo à l’unisson et le caractère animé du premier mouvement relèvent effectivement de l’emportement. Certains y ont vu un règlement de comptes avec Brahms qui refusait de lui donner son avis sur ses œuvres. Herzogenberg expose ensuite un deuxième thème lyrique qui est balayé par le retour de la fureur. Dans le deuxième mouvement, le violoncelle déroule une mélodie lyrique soutenue par le piano à l’écriture dense. Le troisième mouvement débute par une introduction dominée par un motif de demi-tons qui est central dans le thème exposé par le piano seul, puis soumis à une série de variations aux tempi variés.
Avec ce programme, Isabel Gehweiler et Fiona Hengartner mettent en lumière le cercle qui a joué un rôle décisif dans l’entrée au répertoire de Brahms, mais aussi produit d’autres compositeurs de grande qualité, tombés injustement dans l’oubli. Rappelons-nous que Joachim plaçait les œuvres de H. von Herzogenberg juste après celles de Brahms et estimait que Röntgen pouvait devenir l’un des grands maîtres de l’histoire de la musique.
Delphine Vincent
Isabel Gehweiler
La violoncelliste Isabel Gehweiler a attiré l'attention internationale pour la première fois lorsqu'en 2007, à l'âge de 19 ans, elle a remporté la bourse européenne pour jeunes artistes.
De 2016 à 2021, Isabel Gehweiler a été chargée de cours de violoncelle à l'Université de musique, d'art dramatique et des médias de Hanovre. Depuis 2017, elle enseigne une classe de violoncelle à la Haute école de musique d'Einsiedeln (dans le canton suisse de Schwyz) et, depuis 2019, elle est également chargée de cours en didactique et improvisation à la Haute école des arts de Zurich. Elle se spécialise dans les projets transdisciplinaires et travaille régulièrement avec des artistes de renommée internationale tels que le metteur en scène Christoph Marthaler et la pop star Andreas Vollenweider.
Elle a notamment enseigné à Katharina Gohl-Moser et Ivan Monighetti (tous deux à la Musikhochschule de Bâle dans la phase précollégiale), Richard Aaron (The Juilliard School, New York - Bachelor of Music), Gustav Rivinius (Musikhochschule Saarbrücken - diplôme d'orchestre) et Thomas Grossenbacher (Université des arts de Zurich - Master of Arts Soloist et Master of Arts Music Education).
Isabel Gehweiler est lauréate de la bourse européenne pour jeunes artistes, du prix d'art de la fondation d'art du Bade-Wurtemberg, du prix d'art de la région de Markgräfler ; elle est également bénéficiaire de bourses du DAAD (Office allemand d'échanges universitaires), de la Juilliard School of Music, de la Fondation Rotary, de la Fondation arteMusica, de la Fondation culturelle de la région de la Sarre, de l'Association Richard Wagner, de la bourse Covid-19 de la ville de Zurich, de la Notenstein La Roche Privatbank et de la Vontobel Bank.
En tant que compositrice, Isabel Gehweiler a produit un ensemble d'œuvres comprenant de la musique de chambre et des compositions orchestrales, qui sont régulièrement jouées lors de festivals internationaux.
Fiona Hengartner
Fiona Hengartner est une pianiste suisse qui est active en tant que pianiste de concert, musicienne de chambre expérimentée et pianiste d'orchestre. En outre, elle enseigne une classe de piano et est pianiste de répétition au conservatoire de Fribourg (Suisse).
Fiona Hengartner a étudié le piano au conservatoire de Fribourg avec François Beffa et à la Haute École de Musique de Lausanne avec Christian Favre. Elle a obtenu un second master en interprétation à la Haute école des arts de Zurich, avec un accent particulier sur la musique de chambre et le lied, ainsi qu'un Certificate of Advanced Studies (Piano Performance) dans la classe de Christoph Berner.
Elle a remporté de nombreux prix lors de concours, notamment le prix Longines lors de la finale du 5e concours national de la Fête du Jura, le premier prix du Concours international de piano de Fribourg et le prix d'interprétation de la pièce imposée. Lors de la finale du Concours suisse de musique pour la jeunesse, elle a obtenu deux fois le premier prix, ainsi que le prix Astona. Elle est lauréate de plusieurs bourses dont celle du Fonds Pierre et Renée Glasson, de la Fondation Casino Barrière de Montreux pour le Talent et la Créativité, de la Société suisse Richard Wagner, de la Fondation Vincent Merkle et du Prix Elsner du Rotary Club.
En 2021, en tant que membre du Quatuor Essor, elle a sorti son CD "Music for 4 Musicians", qui contient des œuvres pour deux pianos et deux percussions. Elle est également la partenaire en duo de la violoncelliste Isabel Gehweiler et les deux interprètes donnent des concerts qui se concentrent sur un répertoire diversifié, combinant différentes formes d'art et les œuvres de compositeurs oubliés. En 2024, leur premier CD "Notre amour" sort sur le label allemand Solo Musica, avec une sélection d'œuvres de compositeurs suisses et français. Ce programme résonne des émotions liées à l'amour dans toute sa diversité, qu'il soit romantique, amical, familial, inconditionnel ou spirituel.
Traduit de l'Anglais avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)
REVIEWS
Kultur Abdruck
"Jahrzehntelang interessierte sich die Musikwelt nur für den Namensgeber des sogenannten „Brahms-Kreises“, der in erster Linie vom Bemühen seiner hochbegabten Zeitgenossen um musikalische Perfektionierung profitiert hatte. Die Cellistin Isabel Gehweiler und die Pianistin Fiona Hengartner entdecken nun aber auch im Umfeld des Verehrten großartige Werke." - October 2024
« Ce ne sont pas des noms qu’on voit souvent sur les affiches de concert ou les pochettes de disque. La pianiste Fiona Hengartner et la violoncelliste Isabel Gehweiler en donnent sur un nouvel enregistrement Claves une des rares lectures. Julius Röntgen et Heinrich von Herzogenberg ont pourtant fait partie du cercle musical de Johannes Brahms, dont elles interprètent également une sonate. Intitulé Lieber Freund… ce disque est déjà le troisième de la pianiste fribourgeoise et un témoignage d’amitié à plusieurs titres. Interview. [..] » - Elisabeth Hass, septembre 2024
(2024) «LIEBER FREUND» Sonatas by Brahms, Röntgen & von Herzogenberg - CD 3098
Cher ami : Brahms, Herzogenberg et Röntgen
En 1874, Heinrich von Herzogenberg (1843-1900) organise à Leipzig des festivités Brahms durant lesquelles les deux hommes se lient d’amitié. Brahms (1833-1897) y rencontre aussi Julius Röntgen (1855-1932). Par la suite, les trois hommes se côtoient dans ce qu’on appelle le cercle brahmsien.Figure centrale de ce réseau professionnel et amical, Brahms en retire de nombreux avantages. Entre 1874 et 1892, il envoie presque tous ses manuscrits à Elisabeth von Herzogenberg (1847-1892) – son ancienne élève de piano, qui a épousé H. von Herzogenberg – pour obtenir ses conseils, parmi ceux qu’il prise le plus avec ceux de la pianiste et compositrice Clara Schumann, autre figure de proue du cercle. Les réunions de ce groupe offrent la possibilité à Brahms de tester des œuvres avant leur création ou leur publication. En outre, la mémoire exceptionnelle et le talent de pianiste d’E. von Herzogenberg lui permettent de rejouer les pièces entendues qui ne sont pas encore éditées et de favoriser ainsi leur diffusion. Ce réseau est essentiel pour la reconnaissance de Brahms, toutefois son rôle est peu connu car ses membres, dominés par les idées de génie et d’inspiration, effacent les traces de leur aide pour laisser briller seule leur idole.
La Sonate pour violoncelle et piano n° 1 est la première sonate écrite par Brahms. Sa genèse reflète ses difficultés avec le genre : après avoir écrit deux mouvements en 1862, il renonce car le résultat lui semble déséquilibré. Lorsqu’il la reprend en 1865, il compose un nouveau mouvement lent et en ajoute un troisième. Dédiée à son ami violoncelliste Josef Gänsbacher, cette œuvre rencontre le succès lors de sa création à Leipzig en 1871.
L’aspiration à une écriture musicale dense explique les difficultés de Brahms avec un genre qui, traditionnellement, polarise les voix en cantonnant le piano à l’accompagnement. Le choix d’un instrument grave comme le violoncelle lui permet de donner aux deux instruments successivement la primauté mélodique et le rôle d’accompagnateur, ce qui transparaît dès le début du premier mouvement de forme sonate. Le premier groupe thématique fait dialoguer les instruments, alors que le deuxième exemplifie la manière dont Brahms élabore une cellule pour créer un thème et que le troisième évoque des souvenirs arcadiens grâce au bourdon de quintes creuses du violoncelle. Le deuxième mouvement est formé d’un menuet léger et d’un trio lyrique avant une reprise du menuet. Le troisième mouvement débute par une quasi-citation de l’Art de la fugue de Bach. Le fugato initial s’intègre ensuite à une forme sonate, rappelant le procédé utilisé par Mozart dans le final de sa Symphonie Jupiter.
Enfant prodige, Julius Röntgen est né dans une famille musicienne de Leipzig. À quatorze ans, son duo pour violon et alto est joué par son père et Joseph Joachim, célèbre violoniste et membre du cercle brahmsien. Il participe aux concerts du Bach-Verein dirigé par H. von Herzogenberg et devient un ami proche du couple. En 1878, il est nommé professeur de piano à Amsterdam, où il contribue à la fondation du Conservatoire en 1884. Il s’établit comme un des piliers de la vie musicale des Pays-Bas et y fait connaître la musique de Brahms. Il partage avec Brahms et H. von Herzogenberg un intérêt pour la musique de Bach, dont il donne la première exécution hollandaise de sa Messe en si mineur. Sa grande connaissance de la vie musicale internationale et sa curiosité l’ont mené à des expériences bitonales et atonales à la fin de sa carrière.
Accompagnateur recherché, Röntgen a notamment effectué des tournées internationales avec le violoncelliste Pablo Casals, pour lequel il a composé trois sonates pour violoncelle et piano, dont l’op. 56 créé en 1907. Le premier mouvement débute par un thème lyrique au violoncelle. Après un deuxième thème truffé de demi-tons, Röntgen insère des passages énergiques qui créent des ruptures. Le deuxième mouvement repose sur des motifs répétés et souvent syncopés. Le piano joue surtout en octaves parallèles, parfois doublé par le violoncelle créant une symbiose envoûtante. Le troisième mouvement propose un thème balancé accompagné par un contrechant lyrique du violoncelle. Le quatrième mouvement est de caractère emporté, avec de nombreuses hémioles. Toutefois, Röntgen s’en éloigne par une citation d’une partie du texte du chœur final de la Passion selon St.-Matthieu de Bach dans un passage solo du piano. Ce thème est repris à plusieurs reprises et conclut le mouvement dans un apaisement qui correspond au texte évoquant une conscience angoissée qui trouve le repos.
Co-fondateur du Bach-Verein en 1874, H. von Herzogenberg dirige notamment les cantates de Bach qui n’étaient alors presque jamais jouées. Malgré cet intérêt pour la musique ancienne, il avait débuté sa carrière à Graz avec des pièces à l’esthétique wagnérienne. Après une période placée sous l’influence de Brahms, il rencontre le théologien Friedrich Spitta à Heiden en 1893. Bien que catholique, il compose alors beaucoup de musique d’église protestante. Sa technique de composition exceptionnelle et son excellente connaissance de la musique présente et passée lui ont permis d’écrire des pages abouties dans des styles très différents.
H. von Herzogenberg écrit sa Sonate pour violoncelle et piano n° 1, publiée en 1886, alors qu’il vient d’être nommé professeur de composition à la Königliche Hochschule für Musik à Berlin. Il la dédie à Robert Hausmann, le violoncelliste du Quatuor Joachim. Pour lui, le violoncelle permet de représenter la colère, car la position de l’instrumentiste donne l’impression qu’elle ou il a saisi un ennemi au collet. Le début fortissimo à l’unisson et le caractère animé du premier mouvement relèvent effectivement de l’emportement. Certains y ont vu un règlement de comptes avec Brahms qui refusait de lui donner son avis sur ses œuvres. Herzogenberg expose ensuite un deuxième thème lyrique qui est balayé par le retour de la fureur. Dans le deuxième mouvement, le violoncelle déroule une mélodie lyrique soutenue par le piano à l’écriture dense. Le troisième mouvement débute par une introduction dominée par un motif de demi-tons qui est central dans le thème exposé par le piano seul, puis soumis à une série de variations aux tempi variés.
Avec ce programme, Isabel Gehweiler et Fiona Hengartner mettent en lumière le cercle qui a joué un rôle décisif dans l’entrée au répertoire de Brahms, mais aussi produit d’autres compositeurs de grande qualité, tombés injustement dans l’oubli. Rappelons-nous que Joachim plaçait les œuvres de H. von Herzogenberg juste après celles de Brahms et estimait que Röntgen pouvait devenir l’un des grands maîtres de l’histoire de la musique.
Delphine Vincent
Isabel Gehweiler
La violoncelliste Isabel Gehweiler a attiré l'attention internationale pour la première fois lorsqu'en 2007, à l'âge de 19 ans, elle a remporté la bourse européenne pour jeunes artistes.
De 2016 à 2021, Isabel Gehweiler a été chargée de cours de violoncelle à l'Université de musique, d'art dramatique et des médias de Hanovre. Depuis 2017, elle enseigne une classe de violoncelle à la Haute école de musique d'Einsiedeln (dans le canton suisse de Schwyz) et, depuis 2019, elle est également chargée de cours en didactique et improvisation à la Haute école des arts de Zurich. Elle se spécialise dans les projets transdisciplinaires et travaille régulièrement avec des artistes de renommée internationale tels que le metteur en scène Christoph Marthaler et la pop star Andreas Vollenweider.
Elle a notamment enseigné à Katharina Gohl-Moser et Ivan Monighetti (tous deux à la Musikhochschule de Bâle dans la phase précollégiale), Richard Aaron (The Juilliard School, New York - Bachelor of Music), Gustav Rivinius (Musikhochschule Saarbrücken - diplôme d'orchestre) et Thomas Grossenbacher (Université des arts de Zurich - Master of Arts Soloist et Master of Arts Music Education).
Isabel Gehweiler est lauréate de la bourse européenne pour jeunes artistes, du prix d'art de la fondation d'art du Bade-Wurtemberg, du prix d'art de la région de Markgräfler ; elle est également bénéficiaire de bourses du DAAD (Office allemand d'échanges universitaires), de la Juilliard School of Music, de la Fondation Rotary, de la Fondation arteMusica, de la Fondation culturelle de la région de la Sarre, de l'Association Richard Wagner, de la bourse Covid-19 de la ville de Zurich, de la Notenstein La Roche Privatbank et de la Vontobel Bank.
En tant que compositrice, Isabel Gehweiler a produit un ensemble d'œuvres comprenant de la musique de chambre et des compositions orchestrales, qui sont régulièrement jouées lors de festivals internationaux.
Fiona Hengartner
Fiona Hengartner est une pianiste suisse qui est active en tant que pianiste de concert, musicienne de chambre expérimentée et pianiste d'orchestre. En outre, elle enseigne une classe de piano et est pianiste de répétition au conservatoire de Fribourg (Suisse).
Fiona Hengartner a étudié le piano au conservatoire de Fribourg avec François Beffa et à la Haute École de Musique de Lausanne avec Christian Favre. Elle a obtenu un second master en interprétation à la Haute école des arts de Zurich, avec un accent particulier sur la musique de chambre et le lied, ainsi qu'un Certificate of Advanced Studies (Piano Performance) dans la classe de Christoph Berner.
Elle a remporté de nombreux prix lors de concours, notamment le prix Longines lors de la finale du 5e concours national de la Fête du Jura, le premier prix du Concours international de piano de Fribourg et le prix d'interprétation de la pièce imposée. Lors de la finale du Concours suisse de musique pour la jeunesse, elle a obtenu deux fois le premier prix, ainsi que le prix Astona. Elle est lauréate de plusieurs bourses dont celle du Fonds Pierre et Renée Glasson, de la Fondation Casino Barrière de Montreux pour le Talent et la Créativité, de la Société suisse Richard Wagner, de la Fondation Vincent Merkle et du Prix Elsner du Rotary Club.
En 2021, en tant que membre du Quatuor Essor, elle a sorti son CD "Music for 4 Musicians", qui contient des œuvres pour deux pianos et deux percussions. Elle est également la partenaire en duo de la violoncelliste Isabel Gehweiler et les deux interprètes donnent des concerts qui se concentrent sur un répertoire diversifié, combinant différentes formes d'art et les œuvres de compositeurs oubliés. En 2024, leur premier CD "Notre amour" sort sur le label allemand Solo Musica, avec une sélection d'œuvres de compositeurs suisses et français. Ce programme résonne des émotions liées à l'amour dans toute sa diversité, qu'il soit romantique, amical, familial, inconditionnel ou spirituel.
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REVIEWS
Kultur Abdruck
"Jahrzehntelang interessierte sich die Musikwelt nur für den Namensgeber des sogenannten „Brahms-Kreises“, der in erster Linie vom Bemühen seiner hochbegabten Zeitgenossen um musikalische Perfektionierung profitiert hatte. Die Cellistin Isabel Gehweiler und die Pianistin Fiona Hengartner entdecken nun aber auch im Umfeld des Verehrten großartige Werke." - October 2024
« Ce ne sont pas des noms qu’on voit souvent sur les affiches de concert ou les pochettes de disque. La pianiste Fiona Hengartner et la violoncelliste Isabel Gehweiler en donnent sur un nouvel enregistrement Claves une des rares lectures. Julius Röntgen et Heinrich von Herzogenberg ont pourtant fait partie du cercle musical de Johannes Brahms, dont elles interprètent également une sonate. Intitulé Lieber Freund… ce disque est déjà le troisième de la pianiste fribourgeoise et un témoignage d’amitié à plusieurs titres. Interview. [..] » - Elisabeth Hass, septembre 2024
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