(2024) Frank Martin: Piano Quintet, Quartet, Pavane couleur du temps
Catégorie(s): Musique de Chambre Piano
Instrument(s): Violoncelle Piano Alto Violon
Compositeur principal: Frank Martin
Ensemble: Quatuor Terpsycordes
Nb CD(s): 1
N° de catalogue:
CD 3081
Sortie: 12.04.2024
EAN/UPC: 7619931308128
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FRANK MARTIN: PIANO QUINTET, QUARTET, PAVANE COULEUR DU TEMPS
DE QUINTETTE EN QUATUOR : FRANK MARTIN À LA DÉCOUVERTE DE LUI-MÊME
La musique de chambre serpente tout au long de la carrière de Frank Martin, dans une multitude de formations et de titres tour à tour classiques ou plus inattendus : Rhapsodie pour quintette à cordes avec contrebasse, Sonata da chiesa pour viole d’amour et orgue, Ballade pour trombone et piano ou bien encore Petite fanfare pour sextuor de cuivres. Au sein de ce foisonnement, le compositeur n’a abordé les genres les plus historiquement éprouvés qu’avec parcimonie. Son unique Quatuor à cordes est ainsi une oeuvre tardive, sa dernière de musique de chambre. A l’inverse, le Quintette pour piano et cordes, de même que la Pavane couleur du temps, figurent parmi ses premières contributions dans ce domaine.
A la fin de l’année 1918, Martin épouse Odette Micheli et le jeune couple part s’établir à Zurich. C’est dans cette ville que naîtra, quelques mois plus tard, le Quintette pour piano et cordes. L’oeuvre s’inscrit dans une période où le style de l’auteur s’affranchit peu à peu du post-romantisme et devient plus personnel. Sa récente rencontre avec Ernest Ansermet coïncide avec un intérêt marqué pour l’art de Claude Debussy et de Maurice Ravel dont le chef d’orchestre est un ardent défenseur. Le Quintette témoigne de cette influence, tout en la dépassant largement. Dès ses premières mesures se fait entendre une conception peu commune de ce genre musical : sur un douloureux accompagnement des violons et de l’alto, le violoncelle entonne une mélodie plaintive et passionnée. Il faut attendre la seizième mesure pour que le piano se fasse timidement entendre. A quelques exceptions près, ce dernier demeure en retrait sur l’ensemble du morceau, se limitant à apporter une couleur ou un soutien rythmique. Nous sommes loin ici de la tradition du quintette avec piano qui, de Johannes Brahms à Gabriel Fauré en passant par César Franck, fait du clavier un partenaire à l’égal des cordes. C’est dans le menuet que se retrouve de la manière la plus explicite l’esprit de Ravel : la danse se voit ici hautement stylisée et tant l’élan rythmique que certains effets de pizzicato et d’accords arpégés évoquent l’univers du Français.
On lit souvent que le mouvement lent du Quintette rappelle la fascination qu’éprouvait Frank Martin pour Johann Sebastian Bach. Il est vrai que les triolets lancinants sur lesquels s’ouvre la pièce ne dépareilleraient pas dans une passion du maître allemand, mais l’analogie ne va guère au-delà. L’auteur crée un jeu parfait de clair-obscur entre ce sombre accompagnement et les arpèges lumineux du premier violon et de l’alto. Un ton post-romantique se fait ici entendre pour culminer dans la partie centrale où le jeu en sixtes et tierces du premier violon participe à une polyphonie au lyrisme exacerbé, tandis que le piano se tait. C’est à nouveau entre les cordes seules que se jouent les presque soixante premières mesures du finale. Celui-ci alterne une écriture fuguée avec des passages plus transparents, le compositeur variant sans cesse et avec beaucoup d’ingéniosité les textures instrumentales. Au sein de ce feu d’artifice se fait même entendre une mélodie populaire de Savoie.
Ecrite pour quintette à cordes en 1920, puis arrangée pour petit orchestre en 1954, la Pavane couleur du temps emprunte son nom au conte Peau d’âne de Charles Perrault, dans lequel une princesse, cherchant à éviter un mariage redouté, met à l’épreuve son futur et indésirable époux en lui demandant une robe « couleur du temps ». Autant le titre que la référence à Perrault relient la pièce à Ravel qui ouvre Ma mère l’oye avec la Pavane de la Belle au bois dormant inspirée du même écrivain. Danse de cour née en Italie au 16e siècle, la pavane est remise à la mode dès la fin du 19e siècle par des compositeurs tels que Camille Saint- Saëns, Ralph Vaughan Williams et bien sûr Ravel. La partition de Martin présente une pareille noblesse, ainsi qu’un contour mélodique semblable à celle de son confrère, mais ajoute une partie centrale plus rapide et tourmentée. Elle démontre à la perfection les influences françaises auxquelles était alors sensible son auteur.
Malgré la maîtrise de l’écriture pour cordes dont fait preuve Martin dans son Quintette pour piano et cordes, celui-ci attendra la fin de sa vie pour enfin se consacrer au genre roi de la musique de chambre qu’est le quatuor à cordes. Il faudra même une commande, venue de la fondation Pro Helvetia, pour que son unique Quatuor voit le jour en 1967. Cette oeuvre de maturité nous ouvre un monde bien différent que les deux autres partitions présentes sur ce disque. On y découvre un langage éloigné tout autant du post-romantisme que de l’esthétique française du début du siècle, une manière très personnelle de néo-classicisme magnifié par une expressivité d’une sobre intensité.
On retrouve dès les premières mesures une manière des plus originales de construire le dialogue entre les instruments. Le Lento initial s’ouvre sur un long solo de l’alto, bientôt repris à l’unisson avec le premier violon. Un thème contrasté se rajoute au second violon, avec les pizzicato du violoncelle en toile de fond. Cette conversation se poursuit jusqu’à ce que le violoncelle introduise un nouveau sujet, à son tour commenté par les autres partenaires. Le mouvement ne se construit donc pas sur le principe d’exposition et de développement, mais sur celui d’un contrepoint constant alimenté de plusieurs idées thématiques. La dramaturgie du bref scherzo se fonde sur l’opposition entre l’agitation incessante d’une enfilade de croches ponctuée de soupirs imprévisibles et l’émergence d’éléments mélodiques fugaces. De par sa noblesse, son mètre, le rythme et le ton de son thème principal, le mouvement lent est une pavane qui ne dit pas son nom. Le compositeur a enfin confié (À propos de… Commentaires de Frank Martin sur ses oeuvres publiés par Maria Martin, 1984) l’inspiration extra-musicale du finale : « J’avais rêvé, une nuit, lors d’un séjour à Graz, que je voyais des figures à demi-humaines danser en s’élevant dans les airs et je savais, dans mon rêve, que cette danse aérienne devait figurer le finale de mon quatuor. A tort ou à raison, je me laissai guider par ce rêve et tentai de lui donner une sorte d’équivalence musicale. » Le mètre à 6/8 confère en effet à ces pages une impulsion dansante dans un ligne ascensionnelle vers l’aigu. C’est au travers de cette gigue elfique que Frank Martin fait ses adieux à la musique de chambre.
Yaël Hêche - communiquerlamusique.ch
FABRIZIO CHIOVETTA
Né à Genève, de nationalité suisse et italienne, Fabrizio Chiovetta étudie avec Elisabeth Athanassova, Dominique Weber, John Perry et Paul Badura-Skoda dont il deviendra un disciple privilégié.
Il donne de nombreux concerts en Europe, en Amérique du Nord, en Asie et au Moyen-Orient (Menuhin Festival et Sommets musicaux de Gstaad, Piano Festival de Princeton, National Center de Pékin, Lisztomanias, Festival Berlioz, Oriental Art Center de Shanghai, Schloss Elmau) et joue notamment sous la direction de Gábor Takács-Nagy, Jean-Pascal Hamelin, Arie van Beck et Diego Matheuz. Musicien polyvalent, il est un chambriste très recherché et se produit avec des partenaires tels que Gautier Capuçon, Lise Berthaud, Patrick Messina, le Quatuor Belcea, Marc Coppey, Henri Demarquette, Camille Thomas, Pierre Fouchenneret, Sarah Nemtanu, Samuel Hasselhorn, Benjamin Appl, Sophie Karthäuser ou Werner Güra ; improvisateur, il collabore avec des musiciens de divers horizons. Il enseigne également le piano à la Haute école de musique de Genève.
Ses enregistrements pour Palexa, Claves Records et Aparté ont été salués par la critique (Diapason, Choc de Classica, American Record Guide, Gramophone Editor’s Choice).
QUATUOR TERPSYCORDES
Le Quatuor Terpsycordes redéfinit le lien entre un ensemble musical et son public. Il invente de nouvelles manières d’écouter un concert de musique de chambre et s’engage autant auprès des publics empêchés que des jeunes, pour transmettre son art au plus grand nombre.
Formé à Genève en 1997, guidé par la vision artistique de Gábor Takács-Nagy et nourri par l’enseignement des membres des quatuors Amadeus, Budapest, Hagen, Lasalle et Mosaïques, le Quatuor Terpsycordes conquiert rapidement la scène musicale en remportant notamment le Premier Prix du Concours de Genève en 2001. La rencontre avec des compositeurs majeurs du 20e siècle (György Kurtág, Sofia Goubaïdoulina), de même qu’avec des personnalités du monde baroque (Gabriel Garrido, Chiara Banchini, Florence Malgoire, Leonardo García Alarcón) contribue à définir et affiner l’évolution esthétique du Quatuor. Ses membres continuent aujourd’hui de collaborer régulièrement avec des partenaires de différents horizons, en intégrant des ensembles tels que Cappella Mediterranea, Gli Angeli Genève, Contrechamps, l’Armée des Romantiques ou Elyma.
Le répertoire du Quatuor Terpsycordes s’étend de la période préclassique à la création contemporaine. Depuis 2021, il poursuit une intégrale sur instruments d’époque des quatuors de Joseph Haydn au Musée d’art et d’histoire de Genève, tout en entretenant une relation privilégiée avec les compositeurs genevois du 20e siècle. Ce nouvel album, entièrement consacré à l’oeuvre de Frank Martin, vient s’ajouter à une discographie acclamée par la critique, qui s’étend de Haydn à Piazzolla. Le Quatuor Terpsycordes s’engage activement dans des projets sociaux et éducatifs : il offre des concerts en partenariat avec des fondations, des associations et des établissements d’accueil pour les personnes en situation de handicap, de précarité ou de détention. Il collabore également avec des élèves des écoles de la Ville de Genève. Il transcende les conventions en offrant des expériences uniques visant à partager sa passion : que ce soit à travers des concerts en plein air dans des lieux insolites, des balades musicales à vélo ou des répétitions publiques, il crée des opportunités originales pour faire découvrir la magie de la musique de chambre à de nombreux publics.
Le Quatuor Terpsycordes bénéficie du soutien de la Ville de Genève et de la République et canton de Genève.
REVIEWS
"Le Quintette avec piano (1919) et le Quatuor à cordes (1966-1967) se situent aux deux extrémités de la carrière de Frank Martin. Le premier, pas encore tout à fait personnel et encore marqué parfois par le postromantisme germanique, est cependant très réussi et comporte notamment un magnifique mouvement lent, d'une expressivité sobre mais intense. Cet Adagio ma non troppo sera transcrit ultérieurement pour quintette à cordes (avec deux violoncelles) sous le titre Pavane couleur du temps. Chef-d'oeuvre d'un compositeur septuagénaire qui sait jouer de toutes les cordes de son arc harmonique - la modalité, la tonalité présente mais toujours élargie par l'hyperchromatisme -, le Quatuor domine l'oeuvre tardif du compositeur. Ces deux oeuvres n'ont guère été enregistrées, même s'il en existait déjà de bonnes versions: Martin Klett et le Quatuor Armida pour le Quintette, avec celui de César Franck (Avi Music, 2022) et le Quatuor Amati pour le Quatuor, avec des oeuvres de Szymanowski, Haller et Vogel (Divox, 1984). Le Quatuor Terpsycordes et Fabrizio Chiovetta, installés de longue date à Genève, étaient évidemment tout désignés pour défendre le répertoire de leur compatriote, avec une sensibilité particulière au jeu des timbres et à la transparence du son." - Jacques Bonnaure, July 2024
"Sidestepping formal stringency, his music speaks straight from the heart, a quality highly apparent within his early Piano Quintet, which is played as such with much conviction by the Quatuor Terpsycordes and pianist Fabrizio Chiovetta. Contrary to most quintets, the piano doesn't play a leading role here but rather underpins the darkly emotive character of the music, a setting that proves very effective. And the String Quartet, written 50 years later and despite its more incisive and angular harmonic tone, still speaks with the same personal spirit. Strangely enough, the first few notes of its Larghetto movement almost sound like a present day version of Bach's Air on the G String, paired down to its fundamental essence. Although Frank Martin's music detached itself from post-romanticism, it never became as self-absorbed or acerbic like most of his counterparts. He remained true to the expressive aspects of music all his life, and the three pieces on this CD are perfect examples of this. If you've never heard this composer's work before, this recording could very well be a great introduction." - Jean-Yves Duperron, May 2024
"Le Quatuor Terpsycordes a été fondé à Genève en 1997. Ses membres (Girolamo Bottiglieri et Raya Raytcheva, violons ; Caroline Cohen-Adad, alto et Florestan Darbellay, violoncelle) collaborent régulièrement avec des partenaires baroques ou attirés par la musique de notre temps. Ils ont enregistré Schubert pour Ricercar, Bach pour Zig-Zag Territoires ou le compositeur mexicain naturalisé italien Javier Torres Maldonado pour Stradivarius, mais aussi Haydn et Schumann pour Claves. Homogènes et chaleureux, avec des sonorités généreuses et épanouies, les Terpsycordes servent à merveille le répertoire de Martin. Le pianiste genevois Fabrizio Chiovetta, de nationalité suisse et italienne, chambriste reconnu, est le partenaire nécessairement discret pour le quintette ; le violoncelliste François Grin, Suisse né à Washington, vient compléter efficacement le quatuor pour la courte Pavane. Un très bel album, hommage à Frank Martin, qui incite le mélomane à approfondir le catalogue d’un compositeur trop peu fréquenté." - Jean Lacroix, June 2024
"Au tournant des années 1920, le compositeur suisse taquine encore la muse ravélienne : la présence d'un second violoncelle ajoute à la gravité intranquille de sa Pavane couleur du temps, dont le titre évoque Peau d'âne - et Ma mère /'Oye, par ricochet. Les Terpsychordes y retrouvent François Grin, prédécesseur de leur violoncelliste Florestan Darbellay. Ecrit dans ses dernières années (1966-1967), l'unique Quatuor à cordes de Martin distille un langage désormais fondé sur une libre tonalité. L'auteur y laisse filtrer ses angoisses existentielles, que tempère une foi chevillée au corps. A l'inverse des Amati (Divox), qui épuraient le discours jusqu'à l'abstraction, les Terpsycordes s'efforcent de lui rendre sa profonde et poignante humanité." - Marc Lesage, July 2024
"Nebst seinen teilweise wuchtigen Vokalwerken hat der Genfer Komponist Frank Martin (1890–1974) stets auch filigrane Kammermusik geschrieben. Der Italo-Schweizer Pianist Fabrizio Chiovetta und der US-Schweizer Cellist François Grin stellen auf diesem Album drei exemplarische Werke zusammen, deren Raffinesse sie mit dem Quatuor Terpsycordes aus Genf zum Klingen bringen. Vom jungen Frank Martin sind das Quintett für Klavier und Streicher sowie die Pavane Couleur du Temps zu hören. Zwei Kompositionen von 1918 und 1920, die Martins Faszination für die französische Postromantik (Ravel oder Debussy) am Übergang zu seinem «persönlichen Stil» dokumentieren. Dieser sollte Martins spätere Werke prägen: eine tonale Variante der Zwölftonmusik. Zu hören ist dies auf dem vorliegenden Album mit dem Streichquartett, einem 1967 entstandenen Alterswerk." - Frank von Niederhäusern, September 2024
"Le quatuor romand Terpsycordes dédie un album entier et très inspiré à Frank Martin, disparu il y a exactement 50 ans. Les trois partitions réunies ont des subtilités qui les placent en marge du canon chambriste. Le Quintette avec piano d’abord, datant de 1919 et joué avec Fabrizio Chiovetta: l’écriture personnelle, tonale mais imprégnée d’influences françaises, n’est pas du genre flamboyant. Elle aménage une tension continue, sans direction univoque. Le compositeur suisse cultive l’art du clair-obscur, à fleur de peau, sans le résoudre. Plus tardif (1966-67) et plus tourmenté, le Quatuor à cordes hésite lui aussi entre pulsations âpres et lyrisme inquiet. Seule la Pavane couleur du temps (1920), pour quintette à cordes (avec François Grin) s’élève, tout provisoirement, vers la lumière." - Elizabeth Hass, June 2024
"Girolamo Bottiglieri ist Primarius des 1997 von ihm gegründeten Quatuor Terpsycordes. Es hat seinen Sitz in der Stadt, in der Frank Martin 1890 zur Welt kam: Genf. Jetzt haben die vier Musiker für das Label Claves drei seiner Kammermusikwerke aufgenommen, unter anderem das 1967 komponierte Streichquartett, das zum letzten Mal vor mehr als 40 Jahren vom Amati Quartett eingespielt wurde." - Burkhard Schäfer, November 2024
"A CD with only works by Frank Martin usually means a welcome discographic addition, although performance and recording quality obviously play an important role. Moreover: it is not given to every musician, not every ensemble to move idiomatically through this repertoire, whether it concerns early or late works by this tone poet. The technical arsenal also speaks a formidable word, but no worries here: these musicians have thoroughly immersed themselves in the musical characteristics of these pieces, and thanks to the ample technical playing arsenal, all in all nothing is left to be desired. The phrasing and articulation in the most virtuoso movements (the concluding Presto from the Piano Quintet and the Prestissimo from the String Quartet) are like something out of a ring, and the lyricism in the slow movements is equally impressive. The Larghetto from the String Quartet is just as much of a miracle in terms of atmospheric description as the concluding Pavane, thanks in part to the Quatuor Terpsycordes." - Aart van der Wal, August 2024
"Merito anche dell’esecuzione del Terpsycordes Quartet, una formazione svizzera nata nel 1997, i cui membri suonano con suono caldo e omogeneo, generosi nel fraseggio specie nei momenti in cui il pathos si fa particolarmente intenso. Ottimo l’apporto del pianista ginevrino Fabrizio Chiovetta e del violoncellista Franc¸ ois Grin che si unisce nella Pavane." - Stefano Pagliantini, October 2024
"Le jeu des interprètes a été très soigneusement préparé, en particulier en ce qui a trait aux distinctions de nuances entre chacun des musiciens ; ils projettent des plans sonores individuels nettement détaillés. Autre aspect remarquable de leur préparation : l’intonation est impeccable malgré des harmonies parfois complexes. La prise de son est tout aussi admirable : tout est d’une clarté éloquente dans le respect intégral des diverses nuances, des divers reliefs déterminés dans la partition. L’acoustique de la salle de musique du Théâtre populaire romand (La Chaux-de-Fonds, Suisse) est rendue avec un naturel exemplaire. Il faut absolument souligner l’excellent travail de Johannes Kammann qui comportait plusieurs responsabilités : direction artistique, prise de son, mixage et masterisation ; sa contribution à la réussite de cette production a été fondamentale." - Guy Sauvé, June 2024
"In the finale, we experience a feigned lightness that gradually transforms into a playful dance – a dream dance? Terpsycordes and Fabrizio Chiovetta at the piano manage to create the greatest possible density of expression with the smallest of gestures. No accent is exaggerated, no emotion overloaded, and yet this interpretation moves us with the deepest urgency. The same is true of the late String Quartet of 1967, written some 50 years after the Quintet. Here, too, there is a lament at the beginning, initiated by the viola and then taken over by the violins. Once again, the conciseness of the sound is fascinating, without interfering with the natural flow of the music. In the Presto, on the other hand, there is constant restlessness, anxiety, again sparing in gesture but gripping in effect. This concentration of the music continues in the following two movements, with the mood in the Larghetto never interrupting its fine flow through the dignified rhythms and the bitterly tender singing until the breathy end." Guy Engels, May 2024
"Le Quatuor Terpsycordes complété par Fabrizio Chiovetta au piano et par son premier violoncelle François Grin, adoptent un parti-pris interprétatif d'une grande douceur, tout au long de l'album. Un parti pris qui contraste dans la discographie, marquée par le Quatuor Amati par deux fois chez Divox en 1990 et 2001 pour le Quatuor, ou en 2023 par l'Armida Quartett avec le pianiste Martin Klett chez DG pour le Quintette. Les deux formations mettent plus de chair et de sang, et s'attachent à ce que la musique sonne. Si en première écoute ou en écoute continue on peut légitimement préférer leur engagement interprétatif, les Terpsycordes ont une finesse et une fragilité qui nous paraît la plus proche de l'intention et de la nature même du compositeur.
Le livret soigneusement illustré de photos de l'enregistrement, qui a été réalisé dans la mythique Salle de musique de La-Chaux-de-Fonds, concourre à faire de ce disque une très belle contribution de la Suisse à son grand compositeur." - Jean-Christophe Le Toquin, October 2024
"Ces deux oeuvres s’ouvrent comme deux volets quelque peu asymétriques sur l’unique Quatuor à cordes légué par Frank Martin près de cinquante ans plus tard. Très intérieurs, les mouvements lents de ce chef-d’oeuvre révèlent de longues lignes de chant épurées qui nous emportent dans les méandres d’une méditation parfois lancinante qui préfigure la cantate testamentaire Et la Vie l’emporta. Les Terpsycordes, qui ont étonnamment attendu deux décennies avant de le mettre à leur répertoire, partagent avec une noblesse de phrasé rare son climat hors du temps." - Bernard Halter, June 2024
"Die Kammermusik des Schweizer Komponisten Frank Martin (1890-1974) ist diskografisch immer noch unterrepräsentiert. Nun hat das in Martins Geburtskanton Genf gegründete Quatuor Terpsycordes (Primarius: Girolamo Bottiglieri) gleich drei seiner Kammerwerke für das Label Claves (Vertrieb: Klassik-Center) eingespielt: das Klavierquintett (1919), die „Pavane couleur du temps“ für Streichquintett (1920) sowie das Streichquartett (1967). Vor allem das späte Streichquartettgerät zur spektakulären (Wieder-)Entdeckung." - Burkhard Schäfer, July 2024
DE QUINTETTE EN QUATUOR : FRANK MARTIN À LA DÉCOUVERTE DE LUI-MÊME
La musique de chambre serpente tout au long de la carrière de Frank Martin, dans une multitude de formations et de titres tour à tour classiques ou plus inattendus : Rhapsodie pour quintette à cordes avec contrebasse, Sonata da chiesa pour viole d’amour et orgue, Ballade pour trombone et piano ou bien encore Petite fanfare pour sextuor de cuivres. Au sein de ce foisonnement, le compositeur n’a abordé les genres les plus historiquement éprouvés qu’avec parcimonie. Son unique Quatuor à cordes est ainsi une oeuvre tardive, sa dernière de musique de chambre. A l’inverse, le Quintette pour piano et cordes, de même que la Pavane couleur du temps, figurent parmi ses premières contributions dans ce domaine.
A la fin de l’année 1918, Martin épouse Odette Micheli et le jeune couple part s’établir à Zurich. C’est dans cette ville que naîtra, quelques mois plus tard, le Quintette pour piano et cordes. L’oeuvre s’inscrit dans une période où le style de l’auteur s’affranchit peu à peu du post-romantisme et devient plus personnel. Sa récente rencontre avec Ernest Ansermet coïncide avec un intérêt marqué pour l’art de Claude Debussy et de Maurice Ravel dont le chef d’orchestre est un ardent défenseur. Le Quintette témoigne de cette influence, tout en la dépassant largement. Dès ses premières mesures se fait entendre une conception peu commune de ce genre musical : sur un douloureux accompagnement des violons et de l’alto, le violoncelle entonne une mélodie plaintive et passionnée. Il faut attendre la seizième mesure pour que le piano se fasse timidement entendre. A quelques exceptions près, ce dernier demeure en retrait sur l’ensemble du morceau, se limitant à apporter une couleur ou un soutien rythmique. Nous sommes loin ici de la tradition du quintette avec piano qui, de Johannes Brahms à Gabriel Fauré en passant par César Franck, fait du clavier un partenaire à l’égal des cordes. C’est dans le menuet que se retrouve de la manière la plus explicite l’esprit de Ravel : la danse se voit ici hautement stylisée et tant l’élan rythmique que certains effets de pizzicato et d’accords arpégés évoquent l’univers du Français.
On lit souvent que le mouvement lent du Quintette rappelle la fascination qu’éprouvait Frank Martin pour Johann Sebastian Bach. Il est vrai que les triolets lancinants sur lesquels s’ouvre la pièce ne dépareilleraient pas dans une passion du maître allemand, mais l’analogie ne va guère au-delà. L’auteur crée un jeu parfait de clair-obscur entre ce sombre accompagnement et les arpèges lumineux du premier violon et de l’alto. Un ton post-romantique se fait ici entendre pour culminer dans la partie centrale où le jeu en sixtes et tierces du premier violon participe à une polyphonie au lyrisme exacerbé, tandis que le piano se tait. C’est à nouveau entre les cordes seules que se jouent les presque soixante premières mesures du finale. Celui-ci alterne une écriture fuguée avec des passages plus transparents, le compositeur variant sans cesse et avec beaucoup d’ingéniosité les textures instrumentales. Au sein de ce feu d’artifice se fait même entendre une mélodie populaire de Savoie.
Ecrite pour quintette à cordes en 1920, puis arrangée pour petit orchestre en 1954, la Pavane couleur du temps emprunte son nom au conte Peau d’âne de Charles Perrault, dans lequel une princesse, cherchant à éviter un mariage redouté, met à l’épreuve son futur et indésirable époux en lui demandant une robe « couleur du temps ». Autant le titre que la référence à Perrault relient la pièce à Ravel qui ouvre Ma mère l’oye avec la Pavane de la Belle au bois dormant inspirée du même écrivain. Danse de cour née en Italie au 16e siècle, la pavane est remise à la mode dès la fin du 19e siècle par des compositeurs tels que Camille Saint- Saëns, Ralph Vaughan Williams et bien sûr Ravel. La partition de Martin présente une pareille noblesse, ainsi qu’un contour mélodique semblable à celle de son confrère, mais ajoute une partie centrale plus rapide et tourmentée. Elle démontre à la perfection les influences françaises auxquelles était alors sensible son auteur.
Malgré la maîtrise de l’écriture pour cordes dont fait preuve Martin dans son Quintette pour piano et cordes, celui-ci attendra la fin de sa vie pour enfin se consacrer au genre roi de la musique de chambre qu’est le quatuor à cordes. Il faudra même une commande, venue de la fondation Pro Helvetia, pour que son unique Quatuor voit le jour en 1967. Cette oeuvre de maturité nous ouvre un monde bien différent que les deux autres partitions présentes sur ce disque. On y découvre un langage éloigné tout autant du post-romantisme que de l’esthétique française du début du siècle, une manière très personnelle de néo-classicisme magnifié par une expressivité d’une sobre intensité.
On retrouve dès les premières mesures une manière des plus originales de construire le dialogue entre les instruments. Le Lento initial s’ouvre sur un long solo de l’alto, bientôt repris à l’unisson avec le premier violon. Un thème contrasté se rajoute au second violon, avec les pizzicato du violoncelle en toile de fond. Cette conversation se poursuit jusqu’à ce que le violoncelle introduise un nouveau sujet, à son tour commenté par les autres partenaires. Le mouvement ne se construit donc pas sur le principe d’exposition et de développement, mais sur celui d’un contrepoint constant alimenté de plusieurs idées thématiques. La dramaturgie du bref scherzo se fonde sur l’opposition entre l’agitation incessante d’une enfilade de croches ponctuée de soupirs imprévisibles et l’émergence d’éléments mélodiques fugaces. De par sa noblesse, son mètre, le rythme et le ton de son thème principal, le mouvement lent est une pavane qui ne dit pas son nom. Le compositeur a enfin confié (À propos de… Commentaires de Frank Martin sur ses oeuvres publiés par Maria Martin, 1984) l’inspiration extra-musicale du finale : « J’avais rêvé, une nuit, lors d’un séjour à Graz, que je voyais des figures à demi-humaines danser en s’élevant dans les airs et je savais, dans mon rêve, que cette danse aérienne devait figurer le finale de mon quatuor. A tort ou à raison, je me laissai guider par ce rêve et tentai de lui donner une sorte d’équivalence musicale. » Le mètre à 6/8 confère en effet à ces pages une impulsion dansante dans un ligne ascensionnelle vers l’aigu. C’est au travers de cette gigue elfique que Frank Martin fait ses adieux à la musique de chambre.
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FABRIZIO CHIOVETTA
Né à Genève, de nationalité suisse et italienne, Fabrizio Chiovetta étudie avec Elisabeth Athanassova, Dominique Weber, John Perry et Paul Badura-Skoda dont il deviendra un disciple privilégié.
Il donne de nombreux concerts en Europe, en Amérique du Nord, en Asie et au Moyen-Orient (Menuhin Festival et Sommets musicaux de Gstaad, Piano Festival de Princeton, National Center de Pékin, Lisztomanias, Festival Berlioz, Oriental Art Center de Shanghai, Schloss Elmau) et joue notamment sous la direction de Gábor Takács-Nagy, Jean-Pascal Hamelin, Arie van Beck et Diego Matheuz. Musicien polyvalent, il est un chambriste très recherché et se produit avec des partenaires tels que Gautier Capuçon, Lise Berthaud, Patrick Messina, le Quatuor Belcea, Marc Coppey, Henri Demarquette, Camille Thomas, Pierre Fouchenneret, Sarah Nemtanu, Samuel Hasselhorn, Benjamin Appl, Sophie Karthäuser ou Werner Güra ; improvisateur, il collabore avec des musiciens de divers horizons. Il enseigne également le piano à la Haute école de musique de Genève.
Ses enregistrements pour Palexa, Claves Records et Aparté ont été salués par la critique (Diapason, Choc de Classica, American Record Guide, Gramophone Editor’s Choice).
QUATUOR TERPSYCORDES
Le Quatuor Terpsycordes redéfinit le lien entre un ensemble musical et son public. Il invente de nouvelles manières d’écouter un concert de musique de chambre et s’engage autant auprès des publics empêchés que des jeunes, pour transmettre son art au plus grand nombre.
Formé à Genève en 1997, guidé par la vision artistique de Gábor Takács-Nagy et nourri par l’enseignement des membres des quatuors Amadeus, Budapest, Hagen, Lasalle et Mosaïques, le Quatuor Terpsycordes conquiert rapidement la scène musicale en remportant notamment le Premier Prix du Concours de Genève en 2001. La rencontre avec des compositeurs majeurs du 20e siècle (György Kurtág, Sofia Goubaïdoulina), de même qu’avec des personnalités du monde baroque (Gabriel Garrido, Chiara Banchini, Florence Malgoire, Leonardo García Alarcón) contribue à définir et affiner l’évolution esthétique du Quatuor. Ses membres continuent aujourd’hui de collaborer régulièrement avec des partenaires de différents horizons, en intégrant des ensembles tels que Cappella Mediterranea, Gli Angeli Genève, Contrechamps, l’Armée des Romantiques ou Elyma.
Le répertoire du Quatuor Terpsycordes s’étend de la période préclassique à la création contemporaine. Depuis 2021, il poursuit une intégrale sur instruments d’époque des quatuors de Joseph Haydn au Musée d’art et d’histoire de Genève, tout en entretenant une relation privilégiée avec les compositeurs genevois du 20e siècle. Ce nouvel album, entièrement consacré à l’oeuvre de Frank Martin, vient s’ajouter à une discographie acclamée par la critique, qui s’étend de Haydn à Piazzolla. Le Quatuor Terpsycordes s’engage activement dans des projets sociaux et éducatifs : il offre des concerts en partenariat avec des fondations, des associations et des établissements d’accueil pour les personnes en situation de handicap, de précarité ou de détention. Il collabore également avec des élèves des écoles de la Ville de Genève. Il transcende les conventions en offrant des expériences uniques visant à partager sa passion : que ce soit à travers des concerts en plein air dans des lieux insolites, des balades musicales à vélo ou des répétitions publiques, il crée des opportunités originales pour faire découvrir la magie de la musique de chambre à de nombreux publics.
Le Quatuor Terpsycordes bénéficie du soutien de la Ville de Genève et de la République et canton de Genève.
REVIEWS
"Le Quintette avec piano (1919) et le Quatuor à cordes (1966-1967) se situent aux deux extrémités de la carrière de Frank Martin. Le premier, pas encore tout à fait personnel et encore marqué parfois par le postromantisme germanique, est cependant très réussi et comporte notamment un magnifique mouvement lent, d'une expressivité sobre mais intense. Cet Adagio ma non troppo sera transcrit ultérieurement pour quintette à cordes (avec deux violoncelles) sous le titre Pavane couleur du temps. Chef-d'oeuvre d'un compositeur septuagénaire qui sait jouer de toutes les cordes de son arc harmonique - la modalité, la tonalité présente mais toujours élargie par l'hyperchromatisme -, le Quatuor domine l'oeuvre tardif du compositeur. Ces deux oeuvres n'ont guère été enregistrées, même s'il en existait déjà de bonnes versions: Martin Klett et le Quatuor Armida pour le Quintette, avec celui de César Franck (Avi Music, 2022) et le Quatuor Amati pour le Quatuor, avec des oeuvres de Szymanowski, Haller et Vogel (Divox, 1984). Le Quatuor Terpsycordes et Fabrizio Chiovetta, installés de longue date à Genève, étaient évidemment tout désignés pour défendre le répertoire de leur compatriote, avec une sensibilité particulière au jeu des timbres et à la transparence du son." - Jacques Bonnaure, July 2024
"Sidestepping formal stringency, his music speaks straight from the heart, a quality highly apparent within his early Piano Quintet, which is played as such with much conviction by the Quatuor Terpsycordes and pianist Fabrizio Chiovetta. Contrary to most quintets, the piano doesn't play a leading role here but rather underpins the darkly emotive character of the music, a setting that proves very effective. And the String Quartet, written 50 years later and despite its more incisive and angular harmonic tone, still speaks with the same personal spirit. Strangely enough, the first few notes of its Larghetto movement almost sound like a present day version of Bach's Air on the G String, paired down to its fundamental essence. Although Frank Martin's music detached itself from post-romanticism, it never became as self-absorbed or acerbic like most of his counterparts. He remained true to the expressive aspects of music all his life, and the three pieces on this CD are perfect examples of this. If you've never heard this composer's work before, this recording could very well be a great introduction." - Jean-Yves Duperron, May 2024
"Le Quatuor Terpsycordes a été fondé à Genève en 1997. Ses membres (Girolamo Bottiglieri et Raya Raytcheva, violons ; Caroline Cohen-Adad, alto et Florestan Darbellay, violoncelle) collaborent régulièrement avec des partenaires baroques ou attirés par la musique de notre temps. Ils ont enregistré Schubert pour Ricercar, Bach pour Zig-Zag Territoires ou le compositeur mexicain naturalisé italien Javier Torres Maldonado pour Stradivarius, mais aussi Haydn et Schumann pour Claves. Homogènes et chaleureux, avec des sonorités généreuses et épanouies, les Terpsycordes servent à merveille le répertoire de Martin. Le pianiste genevois Fabrizio Chiovetta, de nationalité suisse et italienne, chambriste reconnu, est le partenaire nécessairement discret pour le quintette ; le violoncelliste François Grin, Suisse né à Washington, vient compléter efficacement le quatuor pour la courte Pavane. Un très bel album, hommage à Frank Martin, qui incite le mélomane à approfondir le catalogue d’un compositeur trop peu fréquenté." - Jean Lacroix, June 2024
"Au tournant des années 1920, le compositeur suisse taquine encore la muse ravélienne : la présence d'un second violoncelle ajoute à la gravité intranquille de sa Pavane couleur du temps, dont le titre évoque Peau d'âne - et Ma mère /'Oye, par ricochet. Les Terpsychordes y retrouvent François Grin, prédécesseur de leur violoncelliste Florestan Darbellay. Ecrit dans ses dernières années (1966-1967), l'unique Quatuor à cordes de Martin distille un langage désormais fondé sur une libre tonalité. L'auteur y laisse filtrer ses angoisses existentielles, que tempère une foi chevillée au corps. A l'inverse des Amati (Divox), qui épuraient le discours jusqu'à l'abstraction, les Terpsycordes s'efforcent de lui rendre sa profonde et poignante humanité." - Marc Lesage, July 2024
"Nebst seinen teilweise wuchtigen Vokalwerken hat der Genfer Komponist Frank Martin (1890–1974) stets auch filigrane Kammermusik geschrieben. Der Italo-Schweizer Pianist Fabrizio Chiovetta und der US-Schweizer Cellist François Grin stellen auf diesem Album drei exemplarische Werke zusammen, deren Raffinesse sie mit dem Quatuor Terpsycordes aus Genf zum Klingen bringen. Vom jungen Frank Martin sind das Quintett für Klavier und Streicher sowie die Pavane Couleur du Temps zu hören. Zwei Kompositionen von 1918 und 1920, die Martins Faszination für die französische Postromantik (Ravel oder Debussy) am Übergang zu seinem «persönlichen Stil» dokumentieren. Dieser sollte Martins spätere Werke prägen: eine tonale Variante der Zwölftonmusik. Zu hören ist dies auf dem vorliegenden Album mit dem Streichquartett, einem 1967 entstandenen Alterswerk." - Frank von Niederhäusern, September 2024
"Le quatuor romand Terpsycordes dédie un album entier et très inspiré à Frank Martin, disparu il y a exactement 50 ans. Les trois partitions réunies ont des subtilités qui les placent en marge du canon chambriste. Le Quintette avec piano d’abord, datant de 1919 et joué avec Fabrizio Chiovetta: l’écriture personnelle, tonale mais imprégnée d’influences françaises, n’est pas du genre flamboyant. Elle aménage une tension continue, sans direction univoque. Le compositeur suisse cultive l’art du clair-obscur, à fleur de peau, sans le résoudre. Plus tardif (1966-67) et plus tourmenté, le Quatuor à cordes hésite lui aussi entre pulsations âpres et lyrisme inquiet. Seule la Pavane couleur du temps (1920), pour quintette à cordes (avec François Grin) s’élève, tout provisoirement, vers la lumière." - Elizabeth Hass, June 2024
"Girolamo Bottiglieri ist Primarius des 1997 von ihm gegründeten Quatuor Terpsycordes. Es hat seinen Sitz in der Stadt, in der Frank Martin 1890 zur Welt kam: Genf. Jetzt haben die vier Musiker für das Label Claves drei seiner Kammermusikwerke aufgenommen, unter anderem das 1967 komponierte Streichquartett, das zum letzten Mal vor mehr als 40 Jahren vom Amati Quartett eingespielt wurde." - Burkhard Schäfer, November 2024
"A CD with only works by Frank Martin usually means a welcome discographic addition, although performance and recording quality obviously play an important role. Moreover: it is not given to every musician, not every ensemble to move idiomatically through this repertoire, whether it concerns early or late works by this tone poet. The technical arsenal also speaks a formidable word, but no worries here: these musicians have thoroughly immersed themselves in the musical characteristics of these pieces, and thanks to the ample technical playing arsenal, all in all nothing is left to be desired. The phrasing and articulation in the most virtuoso movements (the concluding Presto from the Piano Quintet and the Prestissimo from the String Quartet) are like something out of a ring, and the lyricism in the slow movements is equally impressive. The Larghetto from the String Quartet is just as much of a miracle in terms of atmospheric description as the concluding Pavane, thanks in part to the Quatuor Terpsycordes." - Aart van der Wal, August 2024
"Merito anche dell’esecuzione del Terpsycordes Quartet, una formazione svizzera nata nel 1997, i cui membri suonano con suono caldo e omogeneo, generosi nel fraseggio specie nei momenti in cui il pathos si fa particolarmente intenso. Ottimo l’apporto del pianista ginevrino Fabrizio Chiovetta e del violoncellista Franc¸ ois Grin che si unisce nella Pavane." - Stefano Pagliantini, October 2024
"Le jeu des interprètes a été très soigneusement préparé, en particulier en ce qui a trait aux distinctions de nuances entre chacun des musiciens ; ils projettent des plans sonores individuels nettement détaillés. Autre aspect remarquable de leur préparation : l’intonation est impeccable malgré des harmonies parfois complexes. La prise de son est tout aussi admirable : tout est d’une clarté éloquente dans le respect intégral des diverses nuances, des divers reliefs déterminés dans la partition. L’acoustique de la salle de musique du Théâtre populaire romand (La Chaux-de-Fonds, Suisse) est rendue avec un naturel exemplaire. Il faut absolument souligner l’excellent travail de Johannes Kammann qui comportait plusieurs responsabilités : direction artistique, prise de son, mixage et masterisation ; sa contribution à la réussite de cette production a été fondamentale." - Guy Sauvé, June 2024
"In the finale, we experience a feigned lightness that gradually transforms into a playful dance – a dream dance? Terpsycordes and Fabrizio Chiovetta at the piano manage to create the greatest possible density of expression with the smallest of gestures. No accent is exaggerated, no emotion overloaded, and yet this interpretation moves us with the deepest urgency. The same is true of the late String Quartet of 1967, written some 50 years after the Quintet. Here, too, there is a lament at the beginning, initiated by the viola and then taken over by the violins. Once again, the conciseness of the sound is fascinating, without interfering with the natural flow of the music. In the Presto, on the other hand, there is constant restlessness, anxiety, again sparing in gesture but gripping in effect. This concentration of the music continues in the following two movements, with the mood in the Larghetto never interrupting its fine flow through the dignified rhythms and the bitterly tender singing until the breathy end." Guy Engels, May 2024
"Le Quatuor Terpsycordes complété par Fabrizio Chiovetta au piano et par son premier violoncelle François Grin, adoptent un parti-pris interprétatif d'une grande douceur, tout au long de l'album. Un parti pris qui contraste dans la discographie, marquée par le Quatuor Amati par deux fois chez Divox en 1990 et 2001 pour le Quatuor, ou en 2023 par l'Armida Quartett avec le pianiste Martin Klett chez DG pour le Quintette. Les deux formations mettent plus de chair et de sang, et s'attachent à ce que la musique sonne. Si en première écoute ou en écoute continue on peut légitimement préférer leur engagement interprétatif, les Terpsycordes ont une finesse et une fragilité qui nous paraît la plus proche de l'intention et de la nature même du compositeur.
Le livret soigneusement illustré de photos de l'enregistrement, qui a été réalisé dans la mythique Salle de musique de La-Chaux-de-Fonds, concourre à faire de ce disque une très belle contribution de la Suisse à son grand compositeur." - Jean-Christophe Le Toquin, October 2024
"Ces deux oeuvres s’ouvrent comme deux volets quelque peu asymétriques sur l’unique Quatuor à cordes légué par Frank Martin près de cinquante ans plus tard. Très intérieurs, les mouvements lents de ce chef-d’oeuvre révèlent de longues lignes de chant épurées qui nous emportent dans les méandres d’une méditation parfois lancinante qui préfigure la cantate testamentaire Et la Vie l’emporta. Les Terpsycordes, qui ont étonnamment attendu deux décennies avant de le mettre à leur répertoire, partagent avec une noblesse de phrasé rare son climat hors du temps." - Bernard Halter, June 2024
"Die Kammermusik des Schweizer Komponisten Frank Martin (1890-1974) ist diskografisch immer noch unterrepräsentiert. Nun hat das in Martins Geburtskanton Genf gegründete Quatuor Terpsycordes (Primarius: Girolamo Bottiglieri) gleich drei seiner Kammerwerke für das Label Claves (Vertrieb: Klassik-Center) eingespielt: das Klavierquintett (1919), die „Pavane couleur du temps“ für Streichquintett (1920) sowie das Streichquartett (1967). Vor allem das späte Streichquartettgerät zur spektakulären (Wieder-)Entdeckung." - Burkhard Schäfer, July 2024
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