(2023) Samuel Ducommun: Musique de chambre
Catégorie(s): Musique de Chambre Piano
Instrument(s): Violoncelle Flûte Piano Violon
Compositeur principal: Samuel Ducommun
Nb CD(s): 1
N° de catalogue:
CD 3071
Sortie: 15.09.2023
EAN/UPC: 7619931307121
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SAMUEL DUCOMMUN: MUSIQUE DE CHAMBRE
Une histoire de famille et d’amitié
Chanteur et grand mélomane devant l’Eternel, le procureur général de la République et Canton de Neuchâtel Pierre Aubert signe dans le tome 5 des Biographies neuchâteloises (éd. Gilles Attinger) l’un des rares portraits dignes de ce nom de Samuel Ducommun (en plus peut-être de la monographie publiée en 2014 chez Infolio par le soussigné …) Il débute par cette image forte, qui pose l’homme dans son rapport à la postérité : « Faulkner a dit : C’est mon ambition d’être, en tant qu’individu, aboli, rayé de l’histoire; de laisser celle-ci intacte, sans reste, sinon les livres imprimés et on a écrit sur lui une biographie de plus de mille pages. Samuel Ducommun était encore plus simple : il ne parlait jamais de lui, il n’avait pas d’ambition personnelle, fût-ce celle d’être rayé de l’histoire, et même le sort de ses oeuvres, avant comme après sa mort, ne l’intéressait guère. » Il dira d’ailleurs au crépuscule de sa vie : « Pour le compositeur, le fait d’être arrivé au terme d’un travail, d’avoir résolu les problèmes, d’avoir réalisé quelques progrès, me paraît la première récompense. La joie d’une exécution publique constitue un plaisir supplémentaire, mais non indispensable. » C’est son droit le plus strict, une forme d’abnégation poussée à l’extrême qu’il faut respecter. Mais cela ne doit pas empêcher les autres de s’y pencher : Ducommun ne passait-il pas lui-même une bonne partie de ses journées à attirer l’attention de ses élèves (de chant, d’orgue et de branches théoriques) sur les mille et un trésors de l’histoire musicale ? Il craignait peut-être le poids de la comparaison … Si tel était le cas, il avait tort : constituée d’une bonne centaine d’opus de tous genres (à l’exception de l’opéra), son catalogue témoigne d’une plume très sûre, qui doit autant à l’influence de ses maîtres et à un attachement très fort au culte protestant qu’à un puissant souffle intérieur qui donne à ses lignes un caractère particulièrement reconnaissable.
Le passeur
A-t-on ce souffle en soi lorsque l’on sort du ventre de sa mère ? Samuel Ducommun fait le « grand saut » au premier jour de l’été d’une année au destin funeste – 1914 – à Peseux près de Neuchâtel. Comptable à la Fabrique Suchard, son père élève seul ses deux enfants dès 1923, suite au décès de leur mère : il en fera « bon gré mal gré » (l’expression est de Pierre Aubert) des musiciens, tout en s’assurant que son fils acquière également … un « vrai métier » ! À cette époque, l’Ecole normale est une combinaison idéale avec les études artistiques : Samuel sera instituteur et il ne s’en plaindra jamais. Enseigner, c’est donner, « passer », exprimer, transmettre : exactement comme écrire de la musique – à la seule exception que l’enseignant le fait en direct, sans intermédiaire. Enseigner, c’est aussi créer des liens, planter des graines qui parfois n’éclosent que des années plus tard : au-delà de sa musique aux échos certes encore assez confidentiels,les témoignages sur son rayonnement de professeur sont légion et constituent sans doute la plus belle des « consécrations » pour cet homme tout entier tourné vers l’autre.
L’organiste
Samuel Ducommun a été à bonne école. Séduit par l’orgue dès son plus jeune âge – on raconte qu’à peine plus haut que trois pommes il avait vu s’agiter, sur la tribune de l’église du Locle, les pieds de Charles Faller qui sera plus tard son professeur –, il étudie l’instrument auprès de Louis Kelterborn, puis justement de Faller (qui le conduit jusqu’à la virtuosité en 1938), avant de « monter à Paris » (comme on disait alors) s’imprégner de la science magistrale de Marcel Dupré. Côté branches théoriques, il bénéficie de l’enseignement de Charles Humbert et Paul Benner (dont les oeuvres devraient, comme celles de Ducommun, retrouver prestement le chemin des salles de concerts). Après des étapes à Corcelles et à Bienne, il se fixe en 1942 à la Collégiale de Neuchâtel, où il officiera pendant quarante-cinq ans; avec son prédécesseur Albert Quinche entré en fonction en 1902, ils auront presque couvert le siècle à eux deux ! Parmi les grandes réalisations de ces années d’activités: la création en 1943 d’une association, ancêtre de la Société des Concerts de la Collégiale (toujours en activité), qui parviendra à réunir les fonds nécessaires pour acquérir de nouvelles orgues; celles-ci seront inaugurées en 1952 … par Marcel Dupré en personne !
Mangez ses pommes !
En parallèle, Samuel Ducommun se produit en soliste dans toute la Suisse et les pays voisins (il n’aime pas voyager), faisant la part belle dans ses programmes à la musique du 20e siècle (notamment celle de ses compatriotes), il enseigne l’orgue et les branches théoriques (harmonie, analyse, contrepoint, composition) au Conservatoire de Neuchâtel, et il compose. Sa fille Jacqueline, trop tôt disparue en décembre 2021 après avoir porté sa vie durant la flamme de sa musique, se souvient : « Il portait sur lui en permanence un petit carnet d’esquisses, dans lequel il notait des thèmes, des idées, une suite d’accords, une basse chiffrée ou un chant à harmoniser pour ses élèves. Lorsqu’une oeuvre était en gestation, il vivait dans un monde à part, où son entourage n’avait pas facilement accès. Il était distrait, paraissait absent. Puis, lorsqu’il se mettait à sa table de travail, la partition se remplissait avec fluidité, laissant penser que l’oeuvre était déjà entièrement réalisée au fond de lui. » Si plusieurs de ses pièces sont dédiées à un musicien précis ou lui ont été commandées pour un événement (comme la cantate Les Voix de la Forêt écrite pour la journée neuchâteloise de l’Exposition nationale de 1964), la plupart s’imposent « naturellement » à lui. Il aimait à dire à ce propos : « Le pommier ne se demande pas pourquoi il produit des pommes ! » Malgré la disparition de l’arbre en 1987, les « pommes » de Samuel Ducommun méritent que l’on y croque à pleines dents : ce disque porté par la famille Pantillon – une autre grande dynastie de musiciens neuchâtelois ! – en est la preuve vibrante.
Composées au printemps 1949, les Deux Pièces pour violoncelle et piano Op. 43 sont données en première audition l’année suivante sur les ondes de Radio-Paris par le violoncelliste français André Lévy et le compositeur au piano. Partenaire de musique de chambre recherché, ami de Charles Faller, Lévy occupe une place importante dans le développement des Conservatoires de La Chaux-de-Fonds et du Locle, et figure régulièrement (entre 1948 et 1968) au programme des concerts de la Collégiale de Neuchâtel organisés par Samuel Ducommun. Ecrites à peu près à la même époque et dédiées à Pablo Casals, les Quatre Pièces brèves pour violoncelle et piano Op. 58 doivent, elles, attendre le 25 mai 1972 pour atteindre les oreilles du public, dans le cadre des Concerts de musique contemporaine (CMC) de La Chaux-de-Fonds; Andrée Courvoisier et Cécile Pantillon (fille de Georges-Louis) assurent l’interprétation et le compositeur présente lui-même sa création. Enregistrée par la Radio Suisse Romande, la pièce sera diffusée le 23 mars 1973, puis à nouveau le 24 juin 1979 dans le cadre d’un concert « Compositeurs suisses ».
Ecrit pour flûte, violon, alto, violoncelle et piano, le Divertimento Op. 100 émane, comme souvent chez Samuel Ducommun, de ses affinités électives pour les jeunes musiciens de sa région – en l’occurrence l’ensemble Ad Musicam, composé de Charles Aeschlimann, Elisabeth Grimm, Christine Sörensen, François Hotz (son neveu violoncelliste, qu’il invitera également plusieurs fois à la Collégiale) et Olivier Sörensen. La création a lieu le 3 octobre 1982 au Musée d’art et d’histoire de Neuchâtel dans le cadre des « Dimanches musicaux » de l’institution. L’oeuvre est redonnée le 31 janvier 1984 dans le cadre de la 394e (!) Heure de musique du Conservatoire de La Chaux-de-Fonds, sous l’oreille attentive de la chroniqueuse de L’Impartial Denise de Ceunynck, qui écrit : « Lors du concert donné mardi soir […], une oeuvre contemporaine de premier plan s’est imposée […] où, à partir de la technique très librement adaptée du concerto grosso, le compositeur neuchâtelois tire une espèce de bilan de sa production antérieure. C’est une partition impeccablement pensée et écrite, où le rêve et l’imagination font bon ménage avec la logique de la construction, tandis que la mobilité des rythmes, le style fugué de l’Allegro scherzando, la couleur instrumentale et infiniment d’autres détails apportent à l’auditeur la conviction du plein accomplissement, de l’épanouissement. […] »
1984 sonne l’heure du Quatuor pour flûtes Op. 104 écrit « en cordial hommage au Quatuor de flûtes romand ». Piccolo, flûte, flûte alto et flûte basse, et le témoignage ému quelques années après la mort du compositeur de Jean-Paul Haering, cheville ouvrière de l’ensemble : « C’est lors de sessions d’examens au Conservatoire de Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds que j’ai fait la connaissance de Samuel Ducommun. [ … ] Les moments passés ensemble après les examens m’ont permis de luiparler du Quatuor de flûtes romand et des partitions qui avaient été écrites pour nous par des amis compositeurs. Il m’a spontanément proposé d’écrire un quatuor, notre ensemble l’avait intéressé par sa tessiture étendue. Peu de temps après j’ai reçu le manuscrit. Lors d’une répétition, Samuel Ducommun vint à Neuchâtel écouter le résultat de son travail (et du nôtre). Il nous dit sa satisfaction et affirma ‘’s’être amusé comme un petit fou à composer ce quatuor’’. Malheureusement lors de la première exécution publique (le 21 juin 1989), Samuel Ducommun n’était plus là pour entendre son oeuvre. »
Encore une histoire d’amitié avec la Sonatine pour violon et piano Op. 108, qui est créée en 1986 lors d’une causerie-audition du Lyceum-Club par le violoniste Jan Dobrzelewski, disciple d’Ettore Brero (fondateur de l’Orchestre de Chambre de Neuchâtel, fidèle interprète des créations de Ducommun depuis le milieu du siècle) et la pianiste June Pantillon (épouse de Georges-Henri [le fils de Georges-Louis], mère de Marc, Louis et Christophe, et grand-mère d’Anne-Laure).
Antonin Scherrer
Artistes
Anne-Laure Pantillon, flûte
Theresa Wunderlin, flûte
Aline Glasson, flûte
Alba Luna Sanz, flûte
Klara Flieder, violon
Johannes Flieder, alto
Christophe Pantillon, violoncelle
Marc Pantillon, piano
Une histoire de famille et d’amitié
Chanteur et grand mélomane devant l’Eternel, le procureur général de la République et Canton de Neuchâtel Pierre Aubert signe dans le tome 5 des Biographies neuchâteloises (éd. Gilles Attinger) l’un des rares portraits dignes de ce nom de Samuel Ducommun (en plus peut-être de la monographie publiée en 2014 chez Infolio par le soussigné …) Il débute par cette image forte, qui pose l’homme dans son rapport à la postérité : « Faulkner a dit : C’est mon ambition d’être, en tant qu’individu, aboli, rayé de l’histoire; de laisser celle-ci intacte, sans reste, sinon les livres imprimés et on a écrit sur lui une biographie de plus de mille pages. Samuel Ducommun était encore plus simple : il ne parlait jamais de lui, il n’avait pas d’ambition personnelle, fût-ce celle d’être rayé de l’histoire, et même le sort de ses oeuvres, avant comme après sa mort, ne l’intéressait guère. » Il dira d’ailleurs au crépuscule de sa vie : « Pour le compositeur, le fait d’être arrivé au terme d’un travail, d’avoir résolu les problèmes, d’avoir réalisé quelques progrès, me paraît la première récompense. La joie d’une exécution publique constitue un plaisir supplémentaire, mais non indispensable. » C’est son droit le plus strict, une forme d’abnégation poussée à l’extrême qu’il faut respecter. Mais cela ne doit pas empêcher les autres de s’y pencher : Ducommun ne passait-il pas lui-même une bonne partie de ses journées à attirer l’attention de ses élèves (de chant, d’orgue et de branches théoriques) sur les mille et un trésors de l’histoire musicale ? Il craignait peut-être le poids de la comparaison … Si tel était le cas, il avait tort : constituée d’une bonne centaine d’opus de tous genres (à l’exception de l’opéra), son catalogue témoigne d’une plume très sûre, qui doit autant à l’influence de ses maîtres et à un attachement très fort au culte protestant qu’à un puissant souffle intérieur qui donne à ses lignes un caractère particulièrement reconnaissable.
Le passeur
A-t-on ce souffle en soi lorsque l’on sort du ventre de sa mère ? Samuel Ducommun fait le « grand saut » au premier jour de l’été d’une année au destin funeste – 1914 – à Peseux près de Neuchâtel. Comptable à la Fabrique Suchard, son père élève seul ses deux enfants dès 1923, suite au décès de leur mère : il en fera « bon gré mal gré » (l’expression est de Pierre Aubert) des musiciens, tout en s’assurant que son fils acquière également … un « vrai métier » ! À cette époque, l’Ecole normale est une combinaison idéale avec les études artistiques : Samuel sera instituteur et il ne s’en plaindra jamais. Enseigner, c’est donner, « passer », exprimer, transmettre : exactement comme écrire de la musique – à la seule exception que l’enseignant le fait en direct, sans intermédiaire. Enseigner, c’est aussi créer des liens, planter des graines qui parfois n’éclosent que des années plus tard : au-delà de sa musique aux échos certes encore assez confidentiels,les témoignages sur son rayonnement de professeur sont légion et constituent sans doute la plus belle des « consécrations » pour cet homme tout entier tourné vers l’autre.
L’organiste
Samuel Ducommun a été à bonne école. Séduit par l’orgue dès son plus jeune âge – on raconte qu’à peine plus haut que trois pommes il avait vu s’agiter, sur la tribune de l’église du Locle, les pieds de Charles Faller qui sera plus tard son professeur –, il étudie l’instrument auprès de Louis Kelterborn, puis justement de Faller (qui le conduit jusqu’à la virtuosité en 1938), avant de « monter à Paris » (comme on disait alors) s’imprégner de la science magistrale de Marcel Dupré. Côté branches théoriques, il bénéficie de l’enseignement de Charles Humbert et Paul Benner (dont les oeuvres devraient, comme celles de Ducommun, retrouver prestement le chemin des salles de concerts). Après des étapes à Corcelles et à Bienne, il se fixe en 1942 à la Collégiale de Neuchâtel, où il officiera pendant quarante-cinq ans; avec son prédécesseur Albert Quinche entré en fonction en 1902, ils auront presque couvert le siècle à eux deux ! Parmi les grandes réalisations de ces années d’activités: la création en 1943 d’une association, ancêtre de la Société des Concerts de la Collégiale (toujours en activité), qui parviendra à réunir les fonds nécessaires pour acquérir de nouvelles orgues; celles-ci seront inaugurées en 1952 … par Marcel Dupré en personne !
Mangez ses pommes !
En parallèle, Samuel Ducommun se produit en soliste dans toute la Suisse et les pays voisins (il n’aime pas voyager), faisant la part belle dans ses programmes à la musique du 20e siècle (notamment celle de ses compatriotes), il enseigne l’orgue et les branches théoriques (harmonie, analyse, contrepoint, composition) au Conservatoire de Neuchâtel, et il compose. Sa fille Jacqueline, trop tôt disparue en décembre 2021 après avoir porté sa vie durant la flamme de sa musique, se souvient : « Il portait sur lui en permanence un petit carnet d’esquisses, dans lequel il notait des thèmes, des idées, une suite d’accords, une basse chiffrée ou un chant à harmoniser pour ses élèves. Lorsqu’une oeuvre était en gestation, il vivait dans un monde à part, où son entourage n’avait pas facilement accès. Il était distrait, paraissait absent. Puis, lorsqu’il se mettait à sa table de travail, la partition se remplissait avec fluidité, laissant penser que l’oeuvre était déjà entièrement réalisée au fond de lui. » Si plusieurs de ses pièces sont dédiées à un musicien précis ou lui ont été commandées pour un événement (comme la cantate Les Voix de la Forêt écrite pour la journée neuchâteloise de l’Exposition nationale de 1964), la plupart s’imposent « naturellement » à lui. Il aimait à dire à ce propos : « Le pommier ne se demande pas pourquoi il produit des pommes ! » Malgré la disparition de l’arbre en 1987, les « pommes » de Samuel Ducommun méritent que l’on y croque à pleines dents : ce disque porté par la famille Pantillon – une autre grande dynastie de musiciens neuchâtelois ! – en est la preuve vibrante.
Composées au printemps 1949, les Deux Pièces pour violoncelle et piano Op. 43 sont données en première audition l’année suivante sur les ondes de Radio-Paris par le violoncelliste français André Lévy et le compositeur au piano. Partenaire de musique de chambre recherché, ami de Charles Faller, Lévy occupe une place importante dans le développement des Conservatoires de La Chaux-de-Fonds et du Locle, et figure régulièrement (entre 1948 et 1968) au programme des concerts de la Collégiale de Neuchâtel organisés par Samuel Ducommun. Ecrites à peu près à la même époque et dédiées à Pablo Casals, les Quatre Pièces brèves pour violoncelle et piano Op. 58 doivent, elles, attendre le 25 mai 1972 pour atteindre les oreilles du public, dans le cadre des Concerts de musique contemporaine (CMC) de La Chaux-de-Fonds; Andrée Courvoisier et Cécile Pantillon (fille de Georges-Louis) assurent l’interprétation et le compositeur présente lui-même sa création. Enregistrée par la Radio Suisse Romande, la pièce sera diffusée le 23 mars 1973, puis à nouveau le 24 juin 1979 dans le cadre d’un concert « Compositeurs suisses ».
Ecrit pour flûte, violon, alto, violoncelle et piano, le Divertimento Op. 100 émane, comme souvent chez Samuel Ducommun, de ses affinités électives pour les jeunes musiciens de sa région – en l’occurrence l’ensemble Ad Musicam, composé de Charles Aeschlimann, Elisabeth Grimm, Christine Sörensen, François Hotz (son neveu violoncelliste, qu’il invitera également plusieurs fois à la Collégiale) et Olivier Sörensen. La création a lieu le 3 octobre 1982 au Musée d’art et d’histoire de Neuchâtel dans le cadre des « Dimanches musicaux » de l’institution. L’oeuvre est redonnée le 31 janvier 1984 dans le cadre de la 394e (!) Heure de musique du Conservatoire de La Chaux-de-Fonds, sous l’oreille attentive de la chroniqueuse de L’Impartial Denise de Ceunynck, qui écrit : « Lors du concert donné mardi soir […], une oeuvre contemporaine de premier plan s’est imposée […] où, à partir de la technique très librement adaptée du concerto grosso, le compositeur neuchâtelois tire une espèce de bilan de sa production antérieure. C’est une partition impeccablement pensée et écrite, où le rêve et l’imagination font bon ménage avec la logique de la construction, tandis que la mobilité des rythmes, le style fugué de l’Allegro scherzando, la couleur instrumentale et infiniment d’autres détails apportent à l’auditeur la conviction du plein accomplissement, de l’épanouissement. […] »
1984 sonne l’heure du Quatuor pour flûtes Op. 104 écrit « en cordial hommage au Quatuor de flûtes romand ». Piccolo, flûte, flûte alto et flûte basse, et le témoignage ému quelques années après la mort du compositeur de Jean-Paul Haering, cheville ouvrière de l’ensemble : « C’est lors de sessions d’examens au Conservatoire de Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds que j’ai fait la connaissance de Samuel Ducommun. [ … ] Les moments passés ensemble après les examens m’ont permis de luiparler du Quatuor de flûtes romand et des partitions qui avaient été écrites pour nous par des amis compositeurs. Il m’a spontanément proposé d’écrire un quatuor, notre ensemble l’avait intéressé par sa tessiture étendue. Peu de temps après j’ai reçu le manuscrit. Lors d’une répétition, Samuel Ducommun vint à Neuchâtel écouter le résultat de son travail (et du nôtre). Il nous dit sa satisfaction et affirma ‘’s’être amusé comme un petit fou à composer ce quatuor’’. Malheureusement lors de la première exécution publique (le 21 juin 1989), Samuel Ducommun n’était plus là pour entendre son oeuvre. »
Encore une histoire d’amitié avec la Sonatine pour violon et piano Op. 108, qui est créée en 1986 lors d’une causerie-audition du Lyceum-Club par le violoniste Jan Dobrzelewski, disciple d’Ettore Brero (fondateur de l’Orchestre de Chambre de Neuchâtel, fidèle interprète des créations de Ducommun depuis le milieu du siècle) et la pianiste June Pantillon (épouse de Georges-Henri [le fils de Georges-Louis], mère de Marc, Louis et Christophe, et grand-mère d’Anne-Laure).
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Theresa Wunderlin, flûte
Aline Glasson, flûte
Alba Luna Sanz, flûte
Klara Flieder, violon
Johannes Flieder, alto
Christophe Pantillon, violoncelle
Marc Pantillon, piano
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