L'Orient, Le Jour: Aurélia, entre le théâtre et le chant
Dans le cadre du mois de la francophonie, l'artiste suisse a séduit le public de Tripoli, Saïda et Beyrouth avec ses textes entre philosophie et folklore populaire.
C'est un pari plus que réussi pour Aurélia. Dans le cadre du mois de la francophonie, l'artiste suisse donnait trois concerts à Tripoli (Fondation Safadi), Saïda (Fondation Audi/Musée du savon) et Beyrouth (résidence de l'ambassadeur suisse). Environ 200 personnes se sont rassemblées autour de la chanteuse, dès sa première prestation à Tripoli. Parfaitement accueillis par les Libanais, ses textes très poétiques en langue française ont fait leur effet : « Le public était très chaleureux, très respectueux et particulièrement réceptif à mes textes. Sans doute parce qu'il pratique un français presque parfait ! » lance-t-elle. Il faut dire que le challenge était important pour l'artiste lausannoise, qui se produisait pour la première fois dans un pays du Moyen-Orient. « C'était vraiment très fort », raconte-t-elle. « L'échange culturel était très intéressant puisque plusieurs Libanais m'ont dit que ma voix ressemblait à celles d'artistes que je ne connais absolument pas. Je vais me presser d'aller découvrir ! »
À la recherche constante d'inspirations musicales, Aurélia offre un répertoire très personnel. Sur scène, la chanteuse oscille entre le théâtre et le chant : « J'essaye d'associer à mes chansons une réflexion interprétative. Mes concerts s'apparentent à de la poésie chantée. » Loin d'être une course à la célébrité, le fait de se produire est avant tout pour elle « un moyen de transmettre une émotion ».
Anthropo et ONGÉlevée par deux parents mélomanes, Aurélia Ansermet Rentsch s'est toujours passionnée pour la chanson : « J'adore chanter depuis mon plus jeune âge, mais je n'ai commencé une formation qu'à 18 ans. » Dans un premier temps, elle se dirige vers le lyrique et se tourne petit à petit vers la chanson à texte.
Parallèlement, la jeune femme suit un cursus universitaire en anthropologie et évolue dans plusieurs ONG. Fervente humaniste, elle participe également au soutien psychosocial de femmes victimes de violences : « Tout cela est évoqué de manière métaphorique dans mes textes », affirme-t-elle. Si son écriture est inspirée de ses expériences passées, l'artiste admet également avoir eu plusieurs maîtres à penser, comme Jacques Brel, Charles Aznavour ou encore Barbara.
Son premier album, dans les bacs le 12 mai prochain, constituera une preuve matérielle
Source de l'article: L'Orient, le Jour, par Alice Colmart
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