Le pianiste Joseph Moog prend Chopin et Beethoven à bras-le-corps
C’est la règle : à l’Auditorium du Louvre, Joseph Moog a commencé dans la série « Concerts de midi ». C’était le 24 avril 2014, un premier récital en France, après les deux concertos de Liszt joués au festival de La Roque-d’Anthéron en août 2013. Ce 13 janvier, le jeune pianiste allemand a gagné les galons d’un récital du soir. Tout juste 28 ans depuis le 26 décembre 2015, silhouette découpée, beauté marmoréenne, épaisse chevelure aux ondulations blondes, le jeune homme ressemble à une gravure de mode. Mais rien d’esthétisant dans ce piano fulgurant, empoignant au collet les Quinze variations et fugue op. 35 « Eroïca », de Beethoven, pour ne plus rien lâcher. Avec un sens rhétorique renversant.
Ainsi, ce premier sujet de fugue énoncé presque froidement comme une hypothèse mathématique, un matériau chimiquement pur que l’imagination beethovénienne peuplera à chaque variation en choisissant ses créatures, tel un dieu de la Genèse. Charnu, charnel, et virtuose jusqu’à l’insensé, Moog amènera le thème dansant...
En savoir plus.. - Le Monde 16.01.2016, Marie-Aude Roux
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