(2014) Brahms: Sextets - Quatuor Sine Nomine, N. Pache, F. Guye
Category(ies): Chamber
Instrument(s): Cello Viola
Main Composer: Johannes Brahms
CD set: 1
Catalog N°:
CD 1410
Release: 01.10.2014
EAN/UPC: 7619931141022
- UPC: 888831160540
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BRAHMS: SEXTETS - QUATUOR SINE NOMINE, N. PACHE, F. GUYE
Le Sextuor à cordes n°1 en si bémol majeur op.18 est également la première grande œuvre de musique de chambre de Johannes Brahms. Achevé en septembre 1860 et créé le 20 octobre à Hambourg par le violoniste Joseph Joachim (1831-1907), il connaît un succès immédiat. Le compositeur y insuffle un caractère pastoral : ce sont de « douces rêveries au bord de l’Elbe en un blond printemps », selon le musicologue Claude Rostand. On le surnomme d’ailleurs Frühlingssextet (« Sextuor du Printemps »). Mais c’est aussi le reflet de ses émois amoureux.
Brahms est reçu par les Schumann dans leur maison à Düsseldorf, où il fait grande impression. Quand Robert Schumann est interné à Endenich, à la fin de l’hiver 1854, le jeune compositeur s’installe dans cette maison habitée par Clara et ses enfants. Alors qu’elle n’est pas autorisée à visiter son mari, il lui est d’un grand soutien. « Chère Madame Clara, rarement une de vos lettres m’a donné autant de joie que celle reçue aujourd’hui. Dès l’heure la plus matinale, j’ai pensé à vous passionnément. En prenant mon café au lait, je n’ai pu continuer à lire le livre que j’avais entre les mains. Votre présence était trop forte en moi » (mars 1855). Se développe entre Brahms et Clara une correspondance suivie : les lettres alternent entre un ton neutre – notamment lorsqu’il s’agit de l’état de santé de Robert – et l’intimité exaltée de l’amoureux languissant.
Brahms raconte sa visite à la maison de santé d’Endenich dans une longue lettre de février 1855 : « J’ai été de deux heures à six heures chez votre mari. […] Nous avons parlé longuement de votre voyage. Je lui racontai que je vous avais vue à Hanovre, Hambourg, Lubeck et même Rotterdam. […] Ensuite, je lui ai donné votre portrait. […] Il parla beaucoup et souvent de vous […]. Il demanda des nouvelles des enfants […] ». Les inflexions de la lettre datée du 27 juin 1855 contrastent vivement : « Enfin il s’approche le dimanche tant souhaité, ce dimanche si ardemment désiré ! Pourvu qu’il vous ramène. Je tremble en vous attendant – de moins en moins je m’habitue à être séparé de vous ».
Comment faut-il comprendre la relation de Clara et Brahms ? Amitié passionnée, amour platonique ou adultère ? La nature exacte de leurs sentiments restera un mystère. Quelques lettres ont échappé à leur destruction, seuls témoignages de cet amour d’un autre temps. Dimanche 12 août 1855 : « Ma très chère amie, […] je pense toujours à vous – constamment. […] C’est même une obsession […]. Comme je serai malheureux si je ne vous avais pas ! ». Mardi 26 février 1856 : « N’est-ce pas ma bien-aimée, ou mon amie bien-aimée, que je suis un enfant sage ? J’ai acheté du beau papier et des enveloppes comme le désire ma Clara ! Et je me suis acheté deux pipes et je viens d’allumer la longue pipe turque. A chaque fois que je bourre ma pipe, je pense : Si seulement j’avais une belle blague à tabac qui serait un cadeau de ma “dame” ».
Le Quatuor Sine Nomine conclut son cycle « Brahms » pour la maison de disques Claves avec les Sextuors pour deux violons, deux altos et deux violoncelles, premières partitions de chambre pour cordes seules du compositeur.
Le Sextuor à cordes n°1 en si bémol majeur op.18 est également la première grande œuvre de musique de chambre de Johannes Brahms. Achevé en septembre 1860 et créé le 20 octobre à Hambourg par le violoniste Joseph Joachim (1831-1907), il connaît un succès immédiat. Le compositeur y insuffle un caractère pastoral : ce sont de « douces rêveries au bord de l’Elbe en un blond printemps », selon le musicologue Claude Rostand. On le surnomme d’ailleurs Frühlingssextet (« Sextuor du Printemps »). Mais c’est aussi le reflet de ses émois amoureux.
Brahms est reçu par les Schumann dans leur maison à Düsseldorf, où il fait grande impression. Quand Robert Schumann est interné à Endenich, à la fin de l’hiver 1854, le jeune compositeur s’installe dans cette maison habitée par Clara et ses enfants. Alors qu’elle n’est pas autorisée à visiter son mari, il lui est d’un grand soutien. « Chère Madame Clara, rarement une de vos lettres m’a donné autant de joie que celle reçue aujourd’hui. Dès l’heure la plus matinale, j’ai pensé à vous passionnément. En prenant mon café au lait, je n’ai pu continuer à lire le livre que j’avais entre les mains. Votre présence était trop forte en moi » (mars 1855). Se développe entre Brahms et Clara une correspondance suivie : les lettres alternent entre un ton neutre – notamment lorsqu’il s’agit de l’état de santé de Robert – et l’intimité exaltée de l’amoureux languissant.
Brahms raconte sa visite à la maison de santé d’Endenich dans une longue lettre de février 1855 : « J’ai été de deux heures à six heures chez votre mari. […] Nous avons parlé longuement de votre voyage. Je lui racontai que je vous avais vue à Hanovre, Hambourg, Lubeck et même Rotterdam. […] Ensuite, je lui ai donné votre portrait. […] Il parla beaucoup et souvent de vous […]. Il demanda des nouvelles des enfants […] ». Les inflexions de la lettre datée du 27 juin 1855 contrastent vivement : « Enfin il s’approche le dimanche tant souhaité, ce dimanche si ardemment désiré ! Pourvu qu’il vous ramène. Je tremble en vous attendant – de moins en moins je m’habitue à être séparé de vous ».
Comment faut-il comprendre la relation de Clara et Brahms ? Amitié passionnée, amour platonique ou adultère ? La nature exacte de leurs sentiments restera un mystère. Quelques lettres ont échappé à leur destruction, seuls témoignages de cet amour d’un autre temps.
Dimanche 12 août 1855 : « Ma très chère amie, […] je pense toujours à vous – constamment. […] C’est même une obsession […]. Comme je serai malheureux si je ne vous avais pas ! ». Mardi 26 février 1856 : « N’est-ce pas ma bien-aimée, ou mon amie bien-aimée, que je suis un enfant sage ? J’ai acheté du beau papier et des enveloppes comme le désire ma Clara ! Et je me suis acheté deux pipes et je viens d’allumer la longue pipe turque. A chaque fois que je bourre ma pipe, je pense : Si seulement j’avais une belle blague à tabac qui serait un cadeau de ma “dame” ».
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